Des plumes, des moustaches et des écailles

Bonjour à tous,

Cela fait 15 jours que nous avons ouvert la maison d'hôtes, et je m'émerveille encore, en cette 9ème saison, de la diversité des gens que nous pouvons rencontrer. Rien que ces 3 derniers séjours ont été tellement différents qu'il est difficile de croire que tout se soit passé en si peu de temps ! Nous avons eu un séjour très technique, suivi d'un séjour un peu déjanté, et avons le plaisir cette semaine de partager un séjour de retrouvailles. Nous avions également des étudiants de la filière Image & Sons de l'université de Brest qui réalisaient un reportage sur Quéménès. Peut-être retrouverons-nous cette diversité dans le sujet qu'ils sont en train de monter ? Nous avons hâte de voir ce qu'ils ont fait et leur souhaitons bon courage pour la suite de leur cursus. Vus l’efficacité et le professionnalisme avec lequel ils ont abordé ce tournage, nous ne doutons pas qu'ils réaliseront de très belles choses.

Et pendant ce temps, des petits oisons sortaient de leurs œufs :

Des petites patates sortaient leurs germes :

C'hrommig faisait la course avec les goélands :

L'aquarium reprenait sa place dans la cuisine de la maison d'hôtes :

Un phoque surveillait qui arrivait à Quéménès : 

Le soleil nous offrait le spectacle de son lever : 

Et David et les enfants s'adonnaient à un drôle de rituel :

Allez-vous deviner ce que signifient leurs pavillons ?

 

Partez !

Notre planning de réservations n'a jamais été aussi peu rempli à 10 jours de l'ouverture de la saison. D'habitude, en Janvier, il est déjà très difficile de trouver un séjour encore disponible pour venir nous voir, mais cette année, à la veille du début de la saison, nous n'avons que 41% des séjours de réservés. J'en ai parlé avec d'autres professionnels du tourisme, des hébergeurs, des restaurateurs, des prestataires de service, et tous me confirment cette tendance : les réservations tardent, le weekend de pâques a été tristounet, la saison s'annonce morose. Certains spécialistes évoquent les attentats et l'ambiance actuelle qui ne se prête pas aux loisirs, d'autres évoquent un calendrier sans ponts en mai qui n'incite pas à se projeter.

Alors moi, je dis non.

Je veux vous dire qu'il faut arrêter de croire les journaux qui vous assènent à longueur de temps que l'économie va mal, qu'il n'y a plus de sous, que l'ambiance générale est à la mélancolie.

Je veux vous dire que ce ne sont pas des lois, des discours et des promesses qui vont relancer l'économie, c'est vous. Lorsque vous partez en week-end, c'est tout un monde que vous faites vivre.

Vous louez une chambre ? Vous faîtes vivre un hôtel avec son hôtesse d'accueil, son personnel d'entretien. Vous déjeunez dans un restaurant ? Vous participez à la formation d'un apprenti, au paiement du loyer et des factures d'électricité de l'établissement. Ce restaurant en plus se fournit en produits frais auprès de producteurs locaux, alors vous permettez aussi à des pêcheurs, à des agriculteurs de vivre. En sortant, vous vous arrêtez à cette petite boutique pour acheter des cartes postales pour vos frères et soeurs, et un petit souvenir pour vos neveux. Oh, ce n'est pas grand chose, mais en envoyant cette carte postale, vous faites découvrir ce village dans lequel vous vous plaisez tant à vos proches, et cela va leur donner envie de venir aussi. Grâce à vous, l'hôtel aura une autre chambre de louée au printemps prochain, et pourra du coup prendre cette jeune fille si dynamique en contrat d'alternance.

Et alors grâce à vous, grâce à ce petit week-end, pas très loin, pas très cher non plus, c'est toute une économie qui se met en place. Grâce à vous, les producteurs dont nous parlions tout à l'heure ont fait une très bonne saison et sont à leur tour partis en vacances. Les sous qu'ils ont gagnés grâce à vous, ils les ont dépensés à leur tour et ont fait fonctionner d'autres entreprise, d'autres artisans, d'autres producteurs. 

Quand vous partez en vacances, en week-end, non seulement vous vous faites du bien, vous vous reposez, vous découvrez de nouveaux horizons, mais en plus, vous aidez votre pays à fonctionner, vous participez activement à la relance de l'économie. Et pour cela, tous les entrepreneurs vous disent un grand MERCI ! 

 

 

Les algues, ce n'est pas bon qu'à manger

Il y a quelques semaines, Tiphaine Chalaron nous envoyait un mail pour nous demander si nous pouvions lui fournir des algues pour ses savons. Bon, nous n'en avions plus parce que vous aviez déjà tout mangé, mais l'idée d'utiliser nos algues autrement que pour les manger nous plaisait, et je suis donc allée la rencontrer dans son atelier.

©Route mandarine

Tiphaine a créé son atelier de savonnerie artisanale à Porspoder, dans le Finistère. Elle y réalise des savons en utilisant la technique de la saponification à froid (ça doit rappeler des cours de chimie à certains d'entre vous). Une méthode naturelle qui garantit un savon très hydratant. Tiphaine va plus loin dans la démarche en n'utilisant que des huiles et des ingrédients bio, pour garantir à ses clients un produit le plus sain et le plus naturel possible.

Alors on a beaucoup papoté. Vous savez, il y a des gens que vous rencontrez pour le première fois, et vous avez l'impression que vous les connaissez depuis toujours ? Tiphaine m'a expliqué toutes les étapes de la production de ses savons, et je lui ai parlé des nos algues, de ce que l'on avait remarqué des propriétés de chacune, etc. Après plus de deux heures de conversation, nous étions persuadées l'une et l'autre que nous pourrions faire un très beau produit ensemble, un savon qui allierait nos connaissances et nos expériences respectives pour vous proposer un grand moment de détente et de douceur. Alors nous y travaillons, et dès que nous aurons réussi à mettre au point la recette, nous ne manquerons pas de vous la faire découvrir à la maison d'hôtes et sur la boutique en ligne. En attendant, je vous invite à parcourir le site de Route*Mandarine, la marque des savons de Tiphaine : Savonnerie Route Mandarine.

Cette rencontre m'a permis de me rendre compte que je ne m'étais jamais intéressée aux propriétés cosmétiques des algues, alors que nos voisins les Ouessantins ont une usine dans laquelle ils transforment des algues de l'île en une crème qui, dixit mon amie Claire: "est prodigieuse". Cela fait bien au moins deux ans que j'avais eu cette discussion avec elle sans jamais m'y intéresser plus que cela. Alors la semaine dernière, je suis allée sur le site de Nividiskin pour découvrir leurs produits j'ai commandé la crème pour le corps et le baume tempête pour le visage. En lisant "baume tempête" je m'attendais à une crème très lourde et très grasse un peu comme la crème Neutrogena pour les mains, mais deux jours plus tard, je recevais une crème très très légère, qui pénètre rapidement dans la peau et est du coup vraiment agréable à utiliser. 

Bon alors pour voir si cette crème est à la hauteur de ce qu'elle annonce, j'ai donné de ma personne. Pendant 10 jours, j'ai appliqué ma crème habituelle sur la moitié (gauche) de mon visage, et j'ai appliqué la crème Nividiskin sur la moitié droite. Et bien je peux vous le dire, j'ai la moitié droite du visage qui est maintenant plus douce que la gauche. Donc quand vous me ferez la bise, préférez m'embrasser la joue droite que la joue gauche.

Nividiskin travaille actuellement sur un gel douche qui devrait être prêt pour le printemps et que nous vous ferons tester dans la salle de bain de la maison d'hôtes dès qu'il sera disponible. En attendant, vous pouvez découvrir tout l'univers de la marque Nividiskin sur leur site : http://www.nividiskin.com.

Je vous fais des bisous tous doux, iodés parfumés et vous souhaite un très agréable weekend de pâques,

Soizic.

 

 

 

Les néo-paysans, et les néo-gourmands.

Ce sont Lucille et Gaspard qui m'ont appris que j'étais une néo-paysanne. Je ne suis pas issue de milieu agricole, mais j'y ai créé mon activité et m'y sens bien. Lucille et Gaspard ont 50 ans à eux deux, ont fait de brillantes études, et sont comme deux rayons de soleil qui illuminent tous ceux qu'ils croisent. Ils ont décidé il y a 2 ans de parcourir la France pour aller à la rencontre de ces nouveaux agriculteurs. C'est ainsi que nous les avons rencontrés, que nous avons partagé quelques jours à Quéménès, échangé nos avis, nos envies, nos idées sur ce nouveau modèle agricole qui devient de moins en moins marginal. C'est un tour de France passionnant, et émouvant que retracent Lucille et Gaspard dans leur livre : "Les néo-paysans", aux éditions Seuil. 

180°C a publié en février un numéro spécial intitulé:"Food reconversions, le grand re-bon-d" dans lequel vous pourrez retrouver une page sur notre aventure parmi des dizaines d'autres exemples passionnants. On aime toujours autant le choix des mots, la qualité des photos, la mise en page élégante de 180°C qui subliment chacun des sujets.

Voilà donc un peu de lecture pour les vacances de pâques, mais prévenez votre entourage que vous risquez d'avoir envie de changement en refermant ces livres ! 

Le retour des cochons (Pig Wars épisode 2)

Nous avons passé l'hiver sur le continent avec les enfants, et Gaston et Fernand, nos deux cochons. Nous rentrons à Quéménès dans une semaine, et avons profité du temps calme de cette semaine pour ramener nos deux gorets sur l'île.

Pendant qu'ils faisaient la sieste : 

Gaston & Fernand from Ferme insulaire de Quéménès on Vimeo.

Nous avons placé leur caisse de transport à la sortie de leur maison. Et puis nous les avons poussés à sortir, pour qu'ils se retrouvent tous les deux dans la caisse. Nous avons chargé la caisse dans le camion, puis du camion dans le bateau.

Et c'est parti ! En route pour Quéménès ! 

(ils sont là incognito)

Arrivés à la cale, il a fallu décharger la caisse avec notre tracteur John, et emmener tout ce petit monde jusqu'à la ferme. Les oies ont fait une haie d'honneur pour saluer le retour des deux mascottes.

Le problème, c'est que pendant le voyage, les cochons se sont tournés et retournés, mais que l'entrée de la caisse n'est pas large. Fernand a maintenant le derrière devant la porte, et ne voit donc pas la sortie. Gaston voit bien la sortie, mais comme Fernand a son gros derrière devant, il ne peut pas y accéder. Et comme Fernand a le mal de mer, il n'a pas très envie de bouger, et ne comprend d'ailleurs pas pourquoi Gaston s'énerve ! Ils auraient pû rester un moment comme ça... Mais David a sorti une arme redoutable : une patate ! La dernière de la saison.

Gaston, voyant son pêché mignon (il a regardé à deux fois, croyant que c'était un mirage), n'a pas hésité à donner un violent coup de tête sur les fesses de Fernand pour pouvoir passer... et les voilà tous deux enfin sortis. Je ne sais pas comment nous allons faire l'année prochaine, mais je doute que nous réussissions à nouveau à les faire entrer dans la caisse ! Le principal pour l'instant c'est que les cochons ont retrouvé leurs poules et toutes les petites odeurs de Quéménès, ils sont ra-vis ! 

les patates 2016 sont plantées !

Nous nous sommes dépêchés de terminer de planter les pommes de terre avant le mauvais temps de ce weekend. Nous avons terminé mercredi soir, juste avant que le soleil ne se couche :

Voilà les plants ; je les prends dans la caisse pour les mettre dans les godets de la planteuse. Le soc de la planteuse ouvre le sol, le godet dépose le plant, et les rasettes referment le sillon à l'arrière.

#patates2016 (1) from Ferme insulaire de Quéménès on Vimeo.

Mais nous ne sommes pas seuls ; les oiseaux nous suivent et se régalent des vers qu'ils trouvent après notre passage !

#patates2016 (2) from Ferme insulaire de Quéménès on Vimeo.

 

Les petites patates auront une jolie vue sur l'île de Litiry !

Après leur sieste, nos assistants viennent vérifier que les petites patates sont bien plantées :

Celle-ci, par exemple, va être soigneusement enterrée par Chlo et Juju.

Il est 18h28, nous avons terminé de planter toutes les patates ! Nous avons planté 1 tonne 500 de plants, qui devraient donner entre 10 et 15 tonnes de (délicieuses) pommes de terre dans 4 mois.

Il est trop tard pour rentrer maintenant sur le continent. Nous allons dormir à Quéménès et partirons demain matin directement à l'école :

Des nouvelles (fraîches) de Quéménès

Nous sommes allés ce lundi faire un petit tour, au petit jour, à Quéménès. Mais ce n'était pas juste pour vérifier que tout allait bien sur le caillou, c'était surtout pour emmener les premiers plants de (délicieuses) pommes de terre sur place car nous devrions commencer à planter d'ici une quinzaine de jours ! 

Chers patatophiles, l'année 2016 sera une grande année de la patate alors préparez vos poêles et vos casseroles, ça va sauter, éplucher, rissoler et mijoter dans quelques mois ! A partir du mois de septembre, vous pourrez les commander sur notre boutique en ligne : http://boutique.iledequemenes.fr

Voilà notre fier C'hrommig arrivant à la cale avec son précieux chargement.

Mais pour décharger tout ça, il fallait d'abord que nous réparions la cale, puisque l'un des caillebotis avait été arraché pendant la dernière tempête. Heureusement que nous avions pris une photo de l'endroit où était tombée la grille, parce qu'elle se trouvait maintenant sous une vingtaine de cm de galet, et l'on ne la voyait plus du tout dépasser ! En grattant un peu, nous avons pu trouver un angle sur lequel fixer une sangle :

Mais la grille pesant déjà au moins 150 Kg à elle seule, plus le poids des galets, nous ne pouvions pas la remettre en place à nous seuls. Alors nous sommes allés chercher John à la ferme, qui était trop content de se dégourdir les pneus après cet hiver d'oisiveté. Grâce à sa fourche, le caillebotis était en place en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Heureusement, la grille n'a pas été tordue, mais elle est maintenant toute parée de jolis galets ! 

En arrivant à la ferme, nous sommes allés voir si le système énergétique fonctionnait correctement. Les batteries étaient complètement chargées, et le système avait même mis les chauffages de la maison d'hôtes en route pour dissiper le surplus d'énergie ! 

Il faut dire qu'avec ce magnifique ciel, les conditions étaient idéales pour que le système de panneaux solaires soit efficace : 

 

Nous avions hiverné l'éolienne pour éviter qu'elle ne s'abîme en notre absence, mais en cette superbe journée de mars, les panneaux à eux seuls produisaient près de 5000 watts ! 

Chez les animaux, tout va bien également. Les oies ont commencé à pondre :

Mais les poules attendent encore un peu avant de s'y mettre. Pourtant, nos petits poussins de l'an dernier sont maintenant de magnifiques coqs, et cela devrait les motiver à faire les belles ! 

(Si vous n'habitez pas trop loin et que vous souhaitez l'un de ces deux coqs, n'hésitez pas à nous appeler ou à nous envoyer un message, nous les offrons volontiers)

Chez les brebis il y a eu beaucoup de naissances depuis notre dernier passage. J'ai compté au moins une vingtaine d'agneaux. Il reste quelques brebis qui n'ont pas de petit avec elles, mais cela ne devrait plus tarder maintenant.

Tous ceux qui sont nés pour l'instant sont noirs. Mich' et Caradoc ont l'air satisfaits de leur travail et étaient en train de se reposer tous les deux au soleil ! C'est chouette de voir qu'ils s'entendent bien.

Bon, pendant mon petit tour de l'île, j'en ai vu d'autres qui avaient l'air d'aller bien : 

Et j'ai aussi pu voir les dauphins passer au Sud de l'île : 

Si toutes ces nouvelles vous ont donné envie de venir voir tout cela en vrai, il reste des séjours à la maison d'hôtes disponibles pour les vacances de pâques et les semaines suivantes. Ce sont des séjours de trois jours et deux nuits, en pension complète (à partir de 399€ pour deux adultes). 

Télécharger la documentation sur les séjours à la maison d'hôtes en cliquant ici : Documentation séjours 2016

Grosses bises à tous et à très vite,

Soizic.

 

 

 

Nous sommes partis en vacances. Devinez-où ?

Je vous laisse deviner où nous sommes partis en vacances cette année, voilà quelques indices : 

Nous voilà prêts à partir, sous un superbe soleil. Chloé était là incognito.

Il n'y a pas de voitures alors, comme les locaux, nous chargeons nos affaires sur une charrette :

Les enfants se régalent des routes bétonnées, ça roule tout seul ! Il faut en profiter en cette saison car en été, la circulation dans le village est interdite aux vélos et aux trottinettes. Il faut dire que les ruelles sont étroites, même très étroites : 

Avez-vous trouvé où nous sommes allés ?

Les enfants admirent le nouveau canot de sauvetage. Il est superbe, avec même un poste de pilotage sur le toit de la passerelle: 

Les balises et les phares rythment l'horizon : 

Bon, là, normalement, vous avez reconnu Tévennec et le phare de l'île de Sein...

Nous sommes donc partis 5 jours sur l'île de Sein (Youhouuuuuuuuu, ça c'est l'aventure). C'était une super semaine, vraiment dépaysante et reposante. Sein est une île idéale pour les jeunes enfants car les ruelles sont idéales pour le vélo, le village est un labyrinthe géant dans lequel ont aime se perdre, et puis il y a les plages, les rochers pour faire de l'escalade, et tout cela à des distances raisonnables. Et alors le top du top, c'est la piste pour les petites voitures, en bas de la digue : 

(je ne vous montre pas l'état du pantalon à la fin de l'après-midi)

Et alors pour nous, ça a été vraiment une semaine idéale aussi. Surtout parce que nous n'avions pas de réseau donc pas de portable, pas de mail, rien que nous deux (merci Bouygues Télécom de ne pas desservir ce joyau) ! Et même en hiver, on trouve toujours un bistrot, un restau d'ouvert parce que Sein est une île vivante et dynamique, capable d'entretenir son passé tout en se tournant vers l'avenir.

Merci beaucoup à tous les Sénans, vous nous avez fait passer de merveilleuses vacances, et à très vite. Mais Chloé a dit que la prochaine fois que l'on viendrait vous voir, on attendrait que la mer soit plus calme.

Site de la mairie de l'île de Sein : http://www.mairie-iledesein.com/accueil.htm

 

 

 

 

La tempête Ruzika

La tempête Ruzika a bien agité la pointe de la Bretagne il y a une quinzaine de jours. Les rafales ont atteint 133Km/h sur Ouessant d'après les relevés de notre copine Ondine (www.kalon-eusa.com). Nous avons profité d'une accalmie il y a 10 jours pour aller faire le tour de l'île et voir s'il n'y avait pas eu de dégâts. Cette rapide escale à Quéménès dans notre hiver continental nous a rappelé à quel point Quéménès était belle, et comme nous avions hâte de la retrouver ! Nous sommes sur le continent depuis Novembre pour que les enfants puissent aller à l'école, car Chloé est entrée au CP. Nous rentrerons à Quéménès en avril pour ouvrir notre 9ème saison.

Nous passons à côté de l'îlot Morgol pour rejoindre Quéménès. La houle a de nouveau malmené cet amas de galets, mais les habitants n'ont pas l'air d'en avoir souffert : ce sont des dizaines de phoques qui se prélassent tranquillement.

Nous arrivons à Quéménès et remarquons qu'il y a comme qui dirait un trou dans la cale : 

Après quelques recherches, nous retrouvons le caillebotis qui a été arraché par les vagues ; il n'était pas parti bien loin mais était bien camouflé dans les galets. Il n'y aura plus qu'à le remonter ! 

Le panneau indiquant l'emplacement de la colonie de sternes pendant la période de nidification a également été arraché, nous l'avons retrouvé dans la laisse de mer quelques mètres plus loin : 

Sur la ferme, rien n'a bougé. Les panneaux solaires ont bien résisté aux rafales, et nous avions hiverné l'éolienne pour éviter qu'elle ne s'use inutilement pendant les tempêtes. La basse-cour est cette fois-ci contente de nous voir ! 

Mich', notre bélier blanc, et ses Michettes sont en pleine forme également. Ils sont superbes dans cette lumière hivernale : 

A l'autre bout de l'île, une jolie surprise nous attend : la première naissance de l'année ! 

Ensuite, tout n'est qu'émerveillement devant ces couleurs et ces lumières qui subliment notre caillou : 

Bergamotte, feu notre première cochonne, est toujours à sa place dans la dune : 

La mer est bien montée sur l'île, emportant loin dans les prairies les déchets qui flottent à sa surface. Le vent les disperse ensuite sur toute l'île et c'est un gros travail de nettoyage que nous attend au printemps pour tout ramasser : 

Nous avons également vu ce jour là l'un des plus gros porte-containers du monde entrer dans le goulet de Brest, c'était très impressionnant vu du Lédenez de Quéménès : 

Une petite promenade sur l'estran nous a rassurés quant à la faune et la flore sous-marine ; on se souvient qu'après les tempêtes de 2014, les algues, entre autres, avaient eu beaucoup de mal à repousser tant elles avaient été arrachées par les vagues. Mais ce matin là, des oeufs de grande roussette se dressaient fièrement au soleil : 

Et de prometteurs jeunes pieds de haricots de mer nous faisaient saliver :

Il faudra attendre qu'ils fassent un mètre de long pour pouvoir les récolter et les savourer, juste sautés à la poêle avec une petite pointe d'ail et une cuillère de crème... Mam ! Si vous n'avez pas encore goûté de plats aux algues, voici un argument supplémentaire pour vous lancer : les algues contribuent à la diminution du mauvais cholestérol : Voir le replay de l'émission "C'est au programme" de France 2. Nous n'en avons pour notre part plus à vous proposer sur notre boutique en ligne car vous avez mangé tout ce que nous avions récolté l'an dernier ! Si les conditions météo sont favorables, nous profiterons de la grande marée du mois d'avril pour aller faire quelques récoltes et vous les proposer, soit en tartare, soit séchées. Dans tous les cas, ce sera bon pour vos papilles, facile à cuisiner, et bon pour votre santé : n'hésitez donc pas à laisser votre adresse mail sur les pages de produits qui vous intéressent pour être les premiers informés lorsque nous les mettrons en ligne.

 

  

Nous sommes pile à la moitié de notre hiver sur le continent !

Cela fait déjà deux mois et demi que nous sommes sur le continent. Dans deux mois et demi, nous rentrerons à Quéménès pour ouvrir notre 9ème saison. Alors pour fêter ça, prenons quelques minutes pour parler un peu de cette nouvelle étape de notre vie.

Nous sommes arrivés début Novembre sur le continent, dans une nouvelle maison, avec des voisins (on a de la chance, ils sont adorables), le facteur qui passe tous les jours, le camion poubelles le mercredi, les supermarchés tous les jours si on veut, les vieux amis, et les nouveaux ! Le début de l'école aussi pour nos deux loulous ; se lever 5 jours par semaine à 7 heures et demie, écouter, apprendre et suivre le même rythme que les autres, les devoirs en rentrant, que de changements ! Chloé est entrée au CP et elle a du coup cours de natation tous les jeudi, alors là c'est le bonheur suprême ! 

Chloé, future championne olympique du bassin de Quéménès.

Nous aimons tous les 4 beaucoup cette vie, même si je crois que nous serons aussi très contents dans un peu plus de deux mois de retrouver Quéménès. 

L'un des avantages de la vie sur le continent, c'est que l'on peut varier les lieux de balades. On peut faire, des promenades en forêt : 

(même qu'on a vu une chasse à courre, avec les chiens, les chevaux, les tut-tut et les beaux costumes)

Les balades en vélo sous la pluie, parce qu'on n'est pas en sucre, et que c'est super rigolo de rouler à fond dans les flaques (n'est-ce pas Petit Jules ?) :

Mais on va quand même à la plage parfois, parce que, mine de rien (mine de crayon et mine de plomb), ça nous manque un peu quand même de ne pas voir la mer tout le temps. Du coup, on fait même un détour en partant et en rentrant de l'école, juste pour voir l'état de la mer, et vérifier que Quéménès est toujours à sa place.

 

"- Bon, Petit Jules, tu ne mets pas les mains dans l'eau, et tu fais attention à tes chaussures parce que t'es pas en bottes.

- Oui, oui."

(Depuis, on a changé de machine à laver).

Donc voilà, tout va bien pour nous 4, et Gaston et Fernand se sont bien adaptés aussi à ces vacances hivernales.  Ils apprécient leur enclos plein d'herbe grasse et n'ont plus peur des aboiements des chiens du quartier ! 

Nous entendons beaucoup de gens dire que nous allons quitter Quéménès, mais ce n'est pas dans nos projets. Nous allons demander le renouvellement de notre convention auprès du Conservatoire du Littoral, parce que celle que nous avons signée à notre arrivée sur l'île échoit en janvier 2017. 

A bientôt,

Soizic.