Si tu sens le mouton au réveil...

C'est qu'ils ne sont pas loin (ou que la crème d'oignons d'hier soir laisse des séquelles sur ton haleine).

Ça tombe à pic, il faut que l'on s'occupe des agneaux nés la semaine dernière. Ils sont quand même gentils ces moutons, ils sont rentrés tous seuls dans le pré, et du coup on a à peine couru pour mettre la main sur les deux petites bêtes.

Il y a un petit monsieur et une demoiselle. Pour le petit monsieur, ce sera la pose de la bague n°38 à l'oreille droite, un élastique hémostatique aux coucougnettes pour les empêcher de se développer, et un autre à la queue pour la raccourcir un peu. Pour la miss, ce sera la bague n°39 et juste un hélastique à la queue. Ils sont tous les deux en pleine forme.

Petite promenade sur l'estran...

- Sur qui ?

- L'estran.

- ???

- C'est la partie du littoral qui est découverte à marée basse, et qui est recouverte par la mer à marée haute. Et il y a plein de petites bêtes qui vivent là-bas, regarde :

Une belle littorine ; la couleur de sa coquille varie en fonction de son alimentation. Celle-ci est verte et jaune, parce qu'elle a certainement dû manger de la laitue (de mer) qui est .... verte, et des fucus qui sont des algues ... non pas jaunes, mais brunes, mais dont les pigments lui donnent cette couleur jaune. On peut en trouver qui ont une coquille presque rouge, et vous savez ce qu'elles mangent ?

 

Et voilà une astérie, c'est une petite étoile de mer. Elle vit fixée sous les rochers et a des milliers de petits pieds munis de ventouses pour se déplacer. Les étoiles de mer ont un formidable pouvoir de régénération, il leur suffit d'un bras et d'un segment de la tête centrale pour qu'un individu à part entière puisse se reconstruire.

 

Voilà une anémone de mer. Il s'agit ici d'une anémone verte, très courante sur les rochers, mais on peut aussi trouver des anémones tomates, ou des anémones marguerites. Ses tentacules possèdent à leur extrémité un petit dard muni d'un "venin" anesthésiant. Quand une crevette ou un petit poisson passe trop près, il est tétanisé par ce produit et alors notre anémone n'a plus qu'à le ramener à sa bouche qui se trouve au milieu des couronnes de tentacules.

 

Et enfin, voilà un bel ormeau. Ce coquillage fait partie de la famille des mollusques gastéropodes, ce qui veut dire que le corps de l'animal est protégé par une seule coquille (en forme d'oreille pour l'ormeau) et qu'il se déplace grâce à un gros pied musculeux, c'est ce que l'on mange. Je sais que pour décoller une patelle (un chapeau chinois ou une bernique, selon votre région) d'un rocher , il faut exercer une pression de 30 Kg, alors pour l'ormeau qui a un pied bien plus grand et bien plus puissant, il faut une sacrée pression si on ne le prend pas par suprise ! Mais attention, pour leur laisser le temps de se reproduire, la pêche à l'ormeau est limitée à 20 animaux par pêcheur et par jour.

Voilà qui j'espère, vous donnera vous aussi l'envie d'aller vous promener sur l'estran, mais soyez patients, vos grands pieds font peur à ces petites bêtes alors pour les observer, il faut savoir se faire oublier...

A bientôt,

Soizic.

Concours de photos 2010

Nous arrivons au dernier séjour de la chambre d'hôtes pour cette saison 2010, et il est donc temps, comme chaque année, d'ouvrir le grand concours de photos de l'année.

Les photos lauréates illustreront les cartes de vœux de la Ferme Insulaire de Quéménès, ainsi qu’une série de cartes postales qui seront diffusées pendant la prochaine saison.

 

A gagner pour chaque lauréat : un colis de produits d’Iroise (avec des pommes de terre, de la tomme aux algues, des saucisses de Molène) et un lot de 10 cartes de vœux réalisées à partir des photos lauréates.

 

Règlement du concours :

 

1. Le concours commence le 28 octobre 2010 et finit le 21 novembre 2010.  
2. Sont autorisées à participer au concours toutes les personnes venues à Quéménès au cours de cette année 2010, que ce soit dans le cadre d'un séjour à la chambre d'hôtes ou non.
3. Chaque candidat peut proposer au maximum 3 photos qui illustrent son voyage à Quéménès.  
4. Vous ne pouvez envoyer que des photos dont vous possédez tous les droits.  
5. Les photos ne doivent comporter aucune personne physique identifiable.
6. Pour pouvoir participer au concours, les photos seront envoyées, soit par mail à [e-mail], soit sur un CD envoyé à Ferme insulaire de Quéménès 29259 Archipel de Molène. Elles seront impérativement accompagnées des coordonnées complètes du candidat (nom, prénom, adresse postale et mail)
7. Les photos seront au format JPG ou JPEG et ne devront pas dépasser un poids de 500 Ko.
8. En participant au concours, Chaque candidat accepte donc que, si ses photos sont lauréates, elles soient utilisées par la Ferme Insulaire de Quéménès pour la réalisation de cartes de vœux, de cartes postales et éventuellement d’autres documents qui serviront à la promotion de l’île et de la Ferme.
9. Parmi les photos reçues, Soizic et David CUISNIER choisiront les photos lauréates du concours, et divulgueront les résultats sur le blogue http://iledequemenes.hautetfort.com le 28 novembre 2010.

Nous avons hâte de découvrir vos oeuvres d'art ! Faites-nous rire, et faites-nous rêver ! 

A bientôt,

Soizic et David. 

Une petite surprise...

Nous avions une brebis qui était à l'ecart du troupeau... Bon, comme les moutons se séparent rarement sans une bonne raison, nous sommes allés voir.

Donc voilà la brebis en question, un peu cachée, un peu à l'écart, et sans cesse en train de regarder derrière le menhir... Devinez qui était caché au pied du menhir ?

Une petite surprise poilue ! Vu comme la petite surprise en question se déplace, sa naissance ne doit pas dater d'aujourd'hui, et doit avoir peut-être deux jours .

Les couleurs des photos sont un peu étranges, c'est parce que je n'avais pas vu que j'étais sur un mode spécial... J'ai remis le mode "Plouc" (vous remarquerez que sur la plupart des appareils, le mode automatique est symbolisé par un "P") et du coup j'ai pu faire de jolies photos des patates :

 

 

Des bonnes nouvelles ! des bonnes nouvelles !

Ben oui, parce qu'il y a aussi des bonnes nouvelles quand même ! Alors accrochez-vous parce qu'il y en a quand même quelques unes :

1. La date de diffusion du reportage de zone interdite :

Ca y est, c'est officiel, le reportage "agriculteurs et fiers de l'être" dans lequel nous figurerons sera diffusé le 7 novembre à 20h40 sur M6. Branchez les magnétos !

2. La fin du ramassage des pommes de terre :

Dimanche à 15h36 très excatement nous avons ramassé la dernière patate dela saison 2010 !

Youpiiiii!

Bon, maintenant il ne reste plus qu'à les trier, les calibrer, les emballer, et surtout, à leur trouver de fins gourmets qui sauront apprécier leurs qualités ! Voilà qui nous amène au point suivant :

3. L'arrivée des patates de Quéménès sur la presqu'ile de Crozon :

Merci Françoise, nous avons contacté le magasin dont tu nous parlais la semaine dernière, et je suis très heureuse de vous annoncer que la première livraison a été faite cet après-midi. Donc pour tous les presqu'iliens amateurs de bonnes pommes de terre, rendez-vous chez Biopresqu'ile - ZAC du bourg à Crozon tél. [phone].

3. Et l'arrivée d'un nouvel engin :

Manoeuvre difficile cet après-midi. Nous avons investi dans une herse rotative qui va nous permettre d'ameublir le sol avant de mettre en place une culture (je me la pète un peu à vous raconter ça, mais je viens tout juste de demander à Dave à quoi ça servait) ; on peut ainsi faire un petit nid bien douillet pour les plants de patates, ou faciliter la mise en place de l'engrais vert entre deux cultures.

Bon, le seul hic, c'est que ça pèse près de 500 kilos quand même. Pour la charger dans le bateau, c'est Philippe, de la ferme de traon bihan, qui nous l'a amenée et qui l'a posée dans le bateau avec son tacteur (merci Philippe). Bon, il en a profité pour prendre un bain de pieds, mais je le comprends, c'était tentant !  Pour voir cette première étape, cliquez ici : http://lafermedetraonbihan.blogs.letelegramme.com/ et vous accèderez au blogue de traon bihan. Mais une fois arrivés sur l'île, c'était moins facile, notamment parce que notre cale n'est pas assez large pour le tracteur puisse venir travers au bateau pour sortir l'engin.

Du coup, nous sommes allés à la plage, là au moins, il y a de la place pour manoeuvrer.

Et hop, on accroche la herse à la fourche, on soulève, et on recule.

Aaaaaaah ! C'hrommig se sent mieux ...

Voilà, il n'y a plus qu'à ramener tout le monde à la ferme ; en plus c'est l'heure du goûter de Chloé, alors...

4. Et puis des jolies photos de la ferme, pour le plaisir.

J'en ai profité pour faire quelques photos sous ce beau soleil, et avec la marée haute, ça donnait envie d'aller se baigner... Mais je n'ai pas eu le courage !!!

 

 

J'aurai pu me mouiller les pieds à faire ces photos... Mais j'avais mes belles bottes !

Grosses bises à tous, et merci pour vos messages,

Soizic.

Une étoile file, et le moral remonte ...

Aujourd'hui nous avons continué à ramasser les dernières pommes de terre. Il reste une vingtaine de rangs à faire, et nous profitons du temps sec de cette semaine pour finir la récolte.

Nous ramassons 5 à 6 rangs par jour, mais les corps commencent à fatiguer, et avec la végétation qui reprend là où les plants de patates sont fanés, celà devient de plus en plus difficile. Malgrè le passage de l'arracheuse, il faut fouiller la terre pour trouver les tubercules qui ne sont pas sortis. Vivement que l'on trouve une arracheuse-ramasseuse, on pourra tout sortir plus rapidement de terre et surtout, nous serons moins fatigués physiquement !

Ce soir, après le dîner, je suis sortie avec mon verre de rouge (il faut toujours sortir bien accompagnée) profiter du ciel étoilé et du magnifique clair de lune. Je pensais à toutes ces petites patates en train de dormir dans l'écurie en attendant que quelqu'un les fasse cuire doucement et les déguste tendrement... C'est qu'elles sont nombreuses cette année ; on en a plantés beaucoup plus que les autres années et en plus, la récolte est abondante. Il y en a déjà quelques tonnes qui dorment à côté, sans compter sur celles qui restent à sortir... Et j'ai soudain eu peur que l'on ne réussisse pas à leur trouver un gourmet à chacune, et qu'elles finissent par se désécher et à germer ici avant que quelqu'un ait pu profiter du plaisir de leur dégustation. Alors j'ai regardé les étoiles, et je leur ai demandé de l'aide ; ben oui, le rouge vous fait dire tout haut ce que votre petit coeur n'ose pas avouer.

Et là, non pas une, non pas deux, mais trois étoiles filantes se sont succédées sous mes yeux ; c'est la première fois depuis le mois de mai que je revoyais des étoiles filantes. Alors je me suis dit : "ben ça alors, il faudra que je le raconte sur le blogue". Et en continuant mes réflexions (et mes lampées de rouge), je me suis dit que finalement, c'est vous qui étiez les meilleurs ambassadeurs de nos petites patates. Vous suivez chaque semaine notre travail , nos aventures, nos découvertes, et la manière dont nous cultivons nos pommes de terre ; alors voilà, je voudrais vous demander de parler de nos petites patates à votre entourage : à vos amis, votre famille, vos collègues et votre épicier préféré. Dites-leur ce qu'elles vous inspirent, leur histoire et leurs qualités pour ceux qui les ont déjà goûtées... Dites-leur qu'elles ont ce goût de liberté, ce plaisir d'avoir poussé dans un endroit sain, sous le regard attentionné de leurs fermiers, aspergées d'embruns, parfumées par le grand large, emplies d'iode et du chant des oiseaux. Racontez-leur tout ça. Comme Josyane qui vient de passer trois jours à la chambre d'hôtes et qui nous écrivait hier : "Les premières patates sont cuites pour une purée, et surprise : l'eau de cuisson sent les algues ..."

Grosses bises à tous, et n'oubliez pas de profiter vous aussi de ce superbe ciel étoilé,

Soizic.

 

 

 

 

Goémon composté, pommes de terre de qualité !

Quand je vous disais que le goémon arrivait, et bien ça y est, il est là !

 

Et pour nous c'est un moment très important car c'est grâce à lui que nos petites pommes de terre sont aussi bonnes. Vous ne voyez pas le rapport ? Et bien, ce goémon, nous allons en ramasser un peu ; nous allons le ramener sur l'île et le composter. Quand le compost sera prêt, nous le répandrons sur les surfaces que nous avons cultivées cette année, et c'est ce qui va permettre de nourrir le sol pour que l'on puisse à nouveau vous préparer de délicieuses pommes de terre dans deux ans.

Mais c'est un travail long que ce soit pour le ramasser ou pour le composter, il faut beaucoup de temps et profiter de la marée .

En plus, on en profite maintenant parce qu'il est très beau ce goémon qui vient d'arriver ; il est riche en fucus, en ascophylle, en dulse et en laitue de mer et il y a très peu de grande laminaires qui sont dificiles à composter. On le met ensuite dans la remorque.

Puis on va vider la remorque dans les champs.

Et voilà le travail :

D'accord, ce n'est pas super impressionnant... On n'a eu le temps de faire que deux remorques avant que la marée ne remonte !

Bon allez, il faut que j'y retourne, le goémon, ça ne monte pas tout seul dans les champs !!!

 

 

Zenith de Quéménès

Deux présentateurs en direct du zenith de galets de Quéménès :

"- En direct du Zenith de Quéménès, nous retrouvons David qui étrenne sa nouvelle combinaison de surf (offerte amoureusement par sa chère et tendre moitié pour son birthday) sur la vague Nord de Quéménès.

- oui, et il faut préciser que cette vague nord ne fonctionne que très rarement ; depuis qu'il est arrivé en 2007 sur l'île, c'est la première fois que toutes les conditions sont réunies pour que David puisse la surfer.

- On comprend que David se sente nerveux et le public ne s'y trompe pas, des milliers de mètres cubes de galets sont réunis dans cette arène pour le soutenir

- et le public est déchaîné, on s'entend à peine parler tellement le bruit est assourdissant !

- Et voilà les galets qui entamment une hola ! Ooooooooh.....

Laaaaaaaaa!

 

- Ils sont formidables ! avec un tel soutien, David ne peut que réussir !

- Il y a même un voisin phoque qui est venu pour l'occasion :

 

- Attention, David se positionne, il rame, il rame, se lève et...... Prend la vaaaaaaaaaague !

 

Ouuuuuuuuh, le public est en délire ici ! En direct du zenith de galets de Quéménès, à vous les studios !"

C'est l'automne...

 

L'automne, c'est quand on troque les crocs contre les bottes.

 

Concours Haut et Fort

La plateforme sur laquelle est hébergé le blogue organise un concours de photos avec Kodak ; le thème du concours c'est l'automne. Et là, je me suis rendue compte que l'on était en automne. Parce que le problème, quand on habite sur une île où il n'y a pas d'arbres, c'est que l'on ne voit pas les feuilles tomber. Ben oui. Alors je me suis dit : "ben comment je peux savoir que c'est l'automne, moi, vu qu'y a pas d'arbres sur mon caillou ?". Toujours commencer ses phrases par 'Ben' pour ne pas oublier ses origines (Dunkerquoises, les origines).

Alors me voilà partie faire le tour du caillou pour chercher les indices automnaux .

Premier indice : J'ai mes bottes

 

Ce qui veut dire que l'hygrométrie est quand même vachement élevée, que ça ne va pas sécher tout de suite, et qu'il ne fait pas assez chaud pour rester en crocs.

Tient, j'ai un troisième pied qui m'est poussé. Et une tache de peinture rouge sur le genou qui date de la nouvelle peinture de sol de la salle à manger. Note importante : la peinture de sol tient beaucoup mieux sur le jean que sur le sol.

Deuxième indice : J'ai toujours mes bottes

 

Oui, mais j'ai perdu mon troisième pied ; je l'ai échangé contre une écharpe ...

Surtout, j'ai les pieds dans le goémon ; car comme les plantes terrestres, les algues se préparent à l'hiver et se débarassent de ce qui risquerait de les faire s'arracher. C'est un peu notre chute des feuilles à nous, quoi.

Troisième indice : les chardons ne sont plus en fleurs

 

Mais ils sont jolis quand même avec leur tenue d'hiver.

Mon troisième pied ronfle, je vais essayer de vous le montrer mais ce n'est pas facile de prendre son dos en photo :

 

Bon, la tête est à priori de l'autre côté, tant pis.

Et enfin, quatrième et dernier indice de l'arrivée de l'automne :

 

Les fougères qui rouillent ; mais les prairies n'ont jamais été aussi vertes de l'été, la pluie fait du bien.

Ah, j'en ai encore un : les ombres qui s'allongent

 

Re-voilà mon pied.