Bienvenue sur le journal de bord de l'île de Quéménès - Page 66
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Les petits canards
Je sais, en ce moment il n'y en a que pour les petits canards... Mais ils grandissent tellement vite, qu'il faut que l'on en profite ! Alors un matin de brume, au saut du lit, je me suis retrouvée à l'angle de la maison avec toute la petite troupe qui rentrait de la plage sous l'oeil attentif de leur maman adoptive... -
Une visite Ouessantine
Ce n'est pas de moi, mais j'ai trouvé cette phrase tellement adaptée à la situation, que je n'ai pas trouvé de meilleure matière pour débuter cette nouvelle.
Il faut donc que je vous raconte un peu de l'histoire de l'ancien canot de sauvetage de Ouessant, le Patron François Morin avant de continuer. Il a été construit en 1959 et a servi pendant plus de trente cinq ans aux Ouessantins pour assurer les secours, les sauvetages, les remorquages et les évacuations sanitaires avant d'être remplacé par un nouveau bateau. Aujourd'hui, l'association François Morin, le soigne, le restaure, le répare et surtout : le fait vivre ! Depuis le printemps, le canot navigue à nouveau autours de Ouessant, non plus pour assurer les secours, mais à un rythme plus calme, il assure des promenades autours de Ouessant pour les membres de son association.
Et pour la première fois hier, Le Patron François Morin est venu à Quéménès ; cela fait presque deux ans que l'on en parle avec les membres, et ça y est, toutes les conditions étaient réunies pour que nous y arrivions.
Il faut que je vous avoue quand même que j'ai ma petite histoire avec le François Morin. Depuis que je suis toute petite , chaque fois que nous venions en vacances en Bretagne avec mes parents, mon grand frère et ma grande soeur, nous allions toujours passer une journée à Ouessant pour dire bonjour à une amie de mes parents : Violette Morin. Violette est la fille du patron dont le canot porte le nom ; François Morin a été le patron du canot de sauvetage de Ouessant pendant de nombreuses années, et du coup, lorsque j'étais petite, j'ai souvent entendu mes parents et Violette parler de son père, des sauvetages, du canot... Alors je suis d'autant plus heureuse de le voir naviguer aujourd'hui parce que cela me rappelle plein de choses auxquelles je ne pensais plus depuis des années : ma chute en vélo dans les graviers à Ouessant, les goûters chez Violette à caresser son animal à grandes oreilles*, les côtes Ouessantines et surtout les descentes à fond en vélo... Le canot, c'est un peu ma madeleine de Proust !
Et qui aurait pu imaginer pendant ces goûters qu'un jour Violette et moi nous retrouverions à la cale de Quéménès sur le François Morin !
Nous en avons profité pour visiter le canot avec Jean-René, l'un des patrons qui s'en occuppent maintenant :
Les appareils de communication et de navigation sont encore à poste :
Savez-vous que le capitaine, quand les conditions de mer étaient difficiles, était accroché à la barre avec une sangle pour éviter qu'il ne parte à la mer au cas où le bateau se retrournerait ? Le reste de l'équipage était enfermé dans un poste étanche à l'arrière, alors que le médecin et le malade était dans un autre poste à l'avant ...
Si vous souhaitez vous aussi visiter le canot et faire une petite promenade à son bord, il suffit de passer à l'office de tourisme de Ouessant pour s'inscrire. Et vous pouvez également suivre les travaux de restauration du bateau et la vie de l'association sur le blogue http://pfm-eusa.blogspot.com/
Et voilà, le canot repart pour Ouessant :
A bientôt pour une prochaine visite !
*NDLR : ma mère, cette sainte femme, vient de m'envoyer un mail pour me signaler que Beaufix, l'animal en question, n'était pas un cousin de Bugs Bunny mais un cochon d'inde. Voilà qui change tout et cher Beaufix, si tu nous lis depuis le paradis des cochon d'indes, sache que nous t'envoyons plein de caresses. Voilà qui est corrigé Mam'.
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Des nouvelles des petits canards
La petite section de Quéménès grandit bien et part de plus en plus loin se promener... Mais toujours sous la surveillance des oies qui les ont adoptés :
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Une belle surprise la semaine dernière
Anaëlle était en vacances sur l'île la semaine dernière avec ses parents et ses frères. En rentrant de promenade, elle était toute contente parce qu'elle avait vu un tout petit mouton... Nous avons cru qu'elle parlait de nos agneaux nés en février, alors on lui a dit qu'ils étaient déjà grands... Mais Anaëlle nous expliquait qu'il était vraiment tout petit et tout mignon... Alors nous sommes allés voir avec elle :
Et voilà la surprise de la semaine :Un joli petit agneau né à contre-saison !Allez mon grand, il est temps de retrouver ta maman : -
Fil anti-goélands ...
Sur les toitures de notre maison et de la remise électrique se trouvent les panneaux photovoltaïques qui produisent l'énergie dont nous avons besoin (avec l'éolienne). Pour éviter les salissures dûes aux déjections des goélands au décollage et à l'atterrissage (ben oui, c'est la concentration dans l'effort) un fil a été fixé entre les cheminées pour qu'ils ne puissent pas se poser sur le fait du toit. Mais bon, tout le monde n'a pas bien compris à quoi ça servait :
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Promenade du Dimanche
Dimanche dernier, notre petite promenade en famille nous a conduite tout à l'Ouest de l'île... visiter l'épave. Il s'agirait du Notre Dame du calme ; on peut encore voir les treuils avec les funes des chaluts (ce sont les cables qui permettent de tracter le chalut) :
Voici ce que l'on peut lire à propos de ce naufrage :Naufrage du chalutier Notre Dame du Calme 18 janvier 1967
Le chalutier "Notre Dame du Calme", unité de 38 mètres, armée par la Société Pêcherie de Cornouaille s'est échoué dans l'archipel de Molène, au large du Conquet.
Ce sont des pêcheurs de Molène qui ont donné l'alerte . Son équipage est de 13 hommes de Groix, Lorient, Caudan, Locmiquelic, de Boulogne sur mer, Clohars-Carnôet, Sarzeau, Moêlan sur Mer.
Les membres du Chalutier "Notre Dame du Calme", sont débarqués au Conquet du canot de sauvetage de l'Ile de Molène "Jean Charcot" et ont regagné Lorient en car, sauf un Jean Pierre NANCO, de Groix, qui refuse de quitter son navire. Le Patron déclare: "Moi, ce que je veux, c'est sauver le bateau, je resterai jusqu'à la dernière minute, nous sommes à 20 mètres de la roche... je ne quitterai pas mon bateau tant qu'il n'a pas coulé... et même s'il coule, je coule avec lui. Je viens de la machine et de la cale. Il n'y a pas une goutte d'eau à l'intérieur. Qu'on m'amène des remorqueurs de Brest.."
Enfin, après de multiples interventions, il accepte de quitter son bord.
On sentait un homme au désespoir. La Marine Nationale envoya sur Quéménes un hélicoptère de Lanvéoc-Poulmic, seul moyen désormais susceptible, la mer ayant baissé, de permettre le transbordement du patron courageux.
"Il y a un hélicoptère qui vient de passer, dit' il en phonie. Je l'ai renvoyé, laissez moi...". Il fallut l'intervention des armateurs et de sa femme pour le faire fléchir. A 11h30, il se faisait "treuiller" par l'hélicoptère , qui le déposa sur le canot de sauvetage.
Le chalutier avait quitté Lorient mardi après-midi, pour faire route sur les lieux de pêche près des côtes d'Irlande.
Dans la nuit, un coup de chalut avait été donné en passant au large de l'archipel de Molène.
Mais, selon M.Cargouet, il état dans les intentions du patron de rentrer sur Douarnenez pour réparer un appareil de navigation. Dans la machine notre interlocuteur ressentit plusieurs chocs successifs. Le bateau venait de talonner.
Sauvetage difficile: la position du navire n'a pas permis de sauver le chalutier. De plus un canot de sauvetage du N.-D. du Calme, s'est révélé inutilisable. Le Jean Charcot a talonné plusieurs fois au cours du sauvetage . Sa coque devra être réparée.
Le chalutier est considéré comme perdu: la tempête à poussé le navire sur le plateau rocheux, l'eau a envahi la cale à poissons sous les coups de boutoir des paquets de mer.
Le renflouage du navire s'avère pour l'instant impossible. Monsieur Varon devait étudier les mesures à prendre en vue d'une éventuelle tentative de désechouage.
Il est à craindre que le vent passe au noroît et dans ce cas, le "Notre Dame du Calme" pourrait subir le sort de l'Allemand "Maria-Nibbe" et du Lorientais "Kéroman" dont les épaves gisent sur la roche de Louédoc, en bordure du chenal du Fromveur.
Il faudra l'intervention de sa femme pour que le capitaine accepte de se laisser hisser à bord d'un hélicoptère et de rejoindre ses 12 compagnons.Et voilà Choupette et son Papa en train de visiter ce qu'il reste du bateau : -
Petit goéland
Chez les goélands, même si les petits ont bien grandis, ils ont encore besoin de Papa et Maman pour se nourrir... Enfin, c'est plus facile de demander à Papa et Maman, que d'aller se chercher à manger tout seul ! Et savez-vous comment les petits goélands demandent à manger à leurs parents ? Ils tappent avec leur bec sur la tâche rouge du bec des parents, c'est le signal pour que ceux-ci régurgitent leur déjeuner. Au menu de celui-ci, carcasse de lapin ! Et bon appétit à tous...
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Une dernière chose au sujet des colis ...
Juste une chose : le tarif du colis affiché sur le bon de commande correspond à tout ce qui est indiqué dans la colonne "description du contenu et détail des tarifs", donc les frais de port aussi !
Vous ne devez pas ajouter 7 € au tarif du colis, puisqu'ils sont déjà compris dans le prix ...
Et si c'est un cadeau et que vous souhaitez joindre un petit mot, merci de le faire sur une feuille à part, parce que l'on ne va pas joindre le bon de commande dans le colis.
Merci,
Soizic.
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C'est les pintadoux...
Les pintadoux se lancent dans la communication, et je peux vous dire que ça fait du bruit !"Elles sont belles, elles sont bonnes les patates de Quéménès ! Venez vite les goûter !"Bon de commande de patates à télécharger ici : BDC Coliposte 2010.pdfListe des points de vente ici : points de vente.pdf -
Un matin de brume... Il se passe des choses à Quéménès...
Mais que se passe-t-il ici ?
Dans la brume émerge une silhouette inconnue, avec des outils que nous ne conaissons point.
Il n'est pas seul, voilà une autre silhouette, également inconnue; avec des outils qui font peur ...
Nos frisés s'en font une permanente, ils sentent bien qu'il se passe quelque chose...Et oui, ce sont Gilbert et Michel qui sont venus nous aider à tondre les affreux moutmouts :Il était temps, avec un an de laine sur le dos, nos moutmouts commençaient vraiment à ressembler à des rastas ! Petit florilège d'instants volés dans cette matinée brumeuse :Et voilà, tous les adultes sont passés sous la tondeuse ; les agneaux de l'année ont eux le droit de garder leur laine jusqu'à l'année prochaine. Mais chez les adultes, il a fallu un peut de temps et quelques coups de tête pour que chacun reprenne sa place dans le troupeau car plus personne ne se reconnait :Et notre caradoc junior, regardez comme il est beau :Nous en profitons pour remercier Gilbert et Michel d'être venus passer cette journée avec nous et d'avoir pris le temps de nous expliquer ce que nous devions savoir pour nous occuper de nos moutmouts. Un gros bisous à tous les deux, et vivement l'année prochaine !