Mais se faire essuyer par les poules !
Bienvenue sur le journal de bord de l'île de Quéménès - Page 33
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Manger comme un cochon
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Patates, algues & Cie : vis ma vie de potatoes farmer
Plusieurs d’entre vous me disaient ces derniers jours que j’écrivais moins, que ça leur manquait, tout ça tout ça. Ben moi aussi ça me manque, mais si [je connaissais le con qui a fait sauter le pont] il y avait plus d’heures dans une journée, j’aurais le temps de tout faire, et donc, d’écrire aussi. Mais bon, ne vous inquiétez pas, quand on aura fini de récolter les patates, de ramasser les algues, et la saison des chambres d’hôtes, j’aurais plus de temps. En attendant, j’ai décidé de prendre du temps pour le blogue, et tant pis pour les mails qui attendent, parce que j’ai plein de choses à raconter, alors il faut que ça sorte avant que les idées ne disparaissent dans les méandres de mon cerveau.
[Petit hommage au chef Chaudard, j’espère que vous êtes calés sur les répliques de la 7ème compagnie].
Alors ma vie de Potatoes farmer en ce moment est principalement rythmée par la récolte des (délicieuses) patates. Quand mon homme regarde le radar de pluie sur Internet l’œil brillant (il va faire sec pendant au moins deux heures : on peut aller récolter !), je sais que je suis bonne pour un après-midi torride.
La mise en place de la machine.
Parce que l’arracheuse, on a du mal à y croire, mais c’est quand même un peu torride. Surtout si vous êtes une patate. Imaginez un peu cette lame qui vous prend vigoureusement et vous arrache de votre gangue terreuse pour vous faire glisser sur ce tapis qui vous agite et vous secoue et, alors toute étourdie par ces péripéties, cette délicate main gantée (la mienne) qui vient vous sortir des orties, cailloux et chardons pour vous faire glisser sur le grand toboggan final vers… la caisse.
La chute de la patate dans la caisse.
Oui, la chute est un peu rude. Surtout que les jours de vent, je mets des lunettes ridicules pour y voir quelque chose, parce que sinon je suis obligée de fermer les yeux à cause de la poussière. Et les yeux fermés, c’est plus dur pour trouver les patates. Donc tout ça pour vous dire que si un jour vous vous réincarnez en patate de Quéménès, profitez bien du passage sur l’arracheuse, parce que lorsque vous apercevrez mes lunettes ridicules, la chute sera proche.
Lunettes ridicules (mais efficaces).
Mais tout va bien, j’ai compté hier soir que sur les 100 rangs plantés, on en avait faits 52.
En marron, ce qui est fait ; en vert ce qui reste à faire.
Après il faut calibrer et trier les patates. Et alors quand on trie, je suis comme qui dirait la Madame de Fontenay de la patate, parce que c’est moi qui élis les patates dignes d’être expédiées dans les colis. Alors j’ai toutes les patates qui ont les mensurations idéales (calibre 35-45mm) qui passent devant moi sur un tapis, et j’enlève toutes celles qui ont des défauts. Mais être élue patate de Quéménès, c’est un rêve pour toutes les petites patates alors il y en a beaucoup qui trichent et qui essaient de cacher qu’elles ont fricoté avec un taupin*, mais on ne me la fait pas, et de ma délicate -mais ferme- main gantée, j’ôte du tapis les dauphines.
Patate qui présente son plus beau profil
Patate qui a fricoté avec un taupin.
La prochaine fois, je mettrais un chapeau en plus de mes gants.
*Le taupin est l’ennemi du potatoes farmer, qui laisse de vilaines traces sur la peau et la chair si délicates de nos petites protégées.
Vilain taupin.
Bon, ce fut court mais intense, mais je reviens vite vous raconter la suite, avec Chlo qui va à l’école Lundi, Jujules qui a deux dents, le livre de recettes qui se prépare, Gaston qui se fait faire des papouilles par les poules, la saison 2013 des chambres d’hôtes, la récolte d’algues et des patates, des patates et encore des patates (à raison de 3 rangs par jour, dans 16 jours sans pluie, sans courses, sans grande marée, sans livraisons, sans visite, on aura fini.).
[-Tape au cul !
- C’est pas ça qui l’affûte…]
[- Je m’entends bien : trois, quatre.
- Et tu t’entends : un, deux ?]
[Du pt’it fil de fer, dans une quincaillerie, ça ne doit pas manquer, hein chef ?]
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Ouverture de la boutique en ligne
Jeudi 27 septembre à 10h00.
Faites chauffer les casseroles !
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Ce qui est bien les jours de pluie...
C'est qu'on peut faire la patouille en bottes et en ciré !
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Le retour de John
John est rentré Dimanche dernier, tout réparé.
Un petit coup de grue pour aider la remorque à passer...
Et voilà John à la maison, et sans sa couche !
Depuis, les patates sautillent et frétillent au rythme de l'arracheuse :
On a ramassé le maximum avant l'arrivée de la pluie cet après-midi ; il faut maintenant que l'on calibre tout et on pourra ouvrir la boutique en ligne. On vous tient au courant dès que c'est prêt.
Faites chauffer le beurre, les patates arrivent !
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Ils sont forts chez Hello Kitty
Chloé, comme beaucoup de petites filles de son âge, est fan de tout ce qui est Hello Kitty. Du moment que c'est rose et qu'il y a le petit chat dessus, ça lui fait (énormément) plaisir. Ca a commencé avec les "cuyottes de Grand Mère" puisque c'est Grand mère qui lui a acheté ses premières petite culottes, et qui étaient... roses, avec un petit chat dessus, puis il y a eu les gâteaux Hello Kitty, la serviette de plage Hello Kitty, Le livre de dessin, les tongs, le sac à main, les chaussettes... Tout est rose, avec le petit chat. Alors comme Chlo rechigne un peu à manger des patates en ce moment (je crois qu'elle sature de la patate), on a décidé de faire des patates Hello Kitty :
Je suis prête à parier que ce soir, Chlo finira ses patates...
(en fait on n'y est pour rien dans la couleur quelque peu atypique de ces patates ; il devait juste y avoir un plan qui avait des origines colorées, et qui nous a donné cette poignée de -très jolies- Pink Potatoes !)
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Météo à la carte, sur France 3
Aujourd'hui à 13h : Quéménès dans la nouvelle émission de Laurent Romechko sur France 3. On compte sur vous pour nous raconter !
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John, les hirondelles, les gibbules, les patates, les courgettes...
Plein de nouvelles ce matin, mais on commence par des nouvelles
…de John
Rappel des épisodes précédents : Au premier jour de la récolte, John a soudain été pris d’incontinence huileuse. Après un premier diagnostic téléphonique le verdict tombe : John doit être opéré à l’hôpital des tracteurs verts sur le continent. L’ambulance la barge est venue le chercher et cela fait maintenant deux semaines qu’il est en soins intensifs. Vendredi, nous sommes allés lui rendre visite.
Il parait bien triste notre John sans ses roues… Mais il garde le moral. Une fois toutes les pièces changées, il sera reparti pour quelques années de labeur. Les petites patates sont rassurées et attendent impatiemment qu’il revienne pour pouvoir commencer le gros de la récolte.
… des patates
En attendant le retour de John, nous avons récolté quelques kilos à la main et sommes très heureux de vous annoncer que les petites patates sont désormais également en vente à la Biocoop Kerbio Rive droite de Brest.
Vous les trouverez également au magasin La Vie Claire de Saint Louis à Brest, et chez Fumaisons et Cie au Conquet. Il faut que le tracteur fonctionne pour que l’on puisse ouvrir la boutique en ligne, on vous tient au courant dès que c’est bon.
… des hirondelles
Les deuxièmes naissances d’hirondelles de cette année 2012 commencent à s’envoler, mais elles sont encore fébriles : Il va falloir qu’elles se dépêchent d’apprendre à voler car l’an dernier les adultes étaient partis au 11 septembre.
… des Gibbules
Les Gibbules sont des petits escargots qui vivent dans la mer. Un peu comme des bigorneaux, sauf qu’ils sont plus arrondis et nacrés au sommet. On les appelle aussi des Parisiens ou bigornes de chiens. Je ne vous dirais pas pourquoi parce que j'aime bien les chiens. Et les Parisiens.
Donc quand on ramasse des coquillages, pour savoir si la Gibbule est morte ou encore vivante, il faut regarder si sa porte est ouverte ou fermée. Ici Chloé vous montre une Gibbule avec sa porte fermée, il faut donc la laisser parce que Madame Gibbule est cachée dedans.
… des méduses
Nous avons trouvé une Physalie http://www.mer-littoral.org/05/physalia-physalis.php échouée sur la plage Ouest du Lédenez de Quéménès. Cette méduse est très dangereuse et a été observée à plusieurs reprises sur nos côtes ces derniers jours. Soyez prudents.
Si vous en observez également, vous pouvez les signaler sur le site www.mer-et-littoral.com : http://www.mer-littoral.org/formulaire-meduses.php
… des courgettes
Nous avons une petite serre dans laquelle nous essayons d’avoir quelques tomates et courgettes. Cette année, à cause du mildiou, nous n’avons eu qu’une seule tomate (youpi !), mais les courgettes ont tenu le coup et commencent à nous donner de beaux légumes :
Pour le reste de l’approvisionnement en légumes de la maison d’hôtes, nous travaillons avec des producteurs bio du Finistère Nord. Heureusement.
… du cerf-volant
Chloé voudrait savoir si vous avez vu son goéland-volant depuis le continent, parce qu’il vole très très haut, alors peut-être l’avez-vous vu depuis la côte ? Il est facile à reconnaître, il y a un petit bonbon rose très bavard accroché au bout.
Je soupçonne le goéland d’aller très haut pour ne plus l’entendre. Je devrais peut-être inventer le Maman-volant pour pouvoir enfin travailler tranquille ?
… de l'arrosoir
Et une petite photo de Chlo et de son arrosoir à la plage juste parce que je la trouve jolie (la photo, et Chlo aussi !) :
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Tous nos voeux de prompt rétablissement, John.
L'amulance est venue le chercher Lundi matin. John est monté très dignement sur la barge, sans apréhension. Nul n'aurait pu imaginer alors qu'il souffrait autant. Seule sa "couche" trahissait son véritable état de santé.
J'ai proposé à Jules la même couche mais il n'a pas été emballé, il préfère les siennes.
Donc John est parti Lundi matin pour le continent, il a été admis mardi à l'hôpital des tracteurs verts et est toujours sur la table d'opération au moment où je vous écris. Nous devrions avoir plus de nouvelles demain. Espérons qu'il nous revienne vite, les petites patates en ont marre de ce temps de chiotte et ont hâte de partir se faire dorer la peau dans vos poêles.
John sur la barge dans le soleil levant, en route pour le continent.
Espérons que ça l'aide à soigner son in-continen-ce.
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Au revoir petit bouc
Notre jeune compagnon nous a déjà quittés : nous venons de le retrouver noyé au bord de l'eau au Sud de l'île. Nous ne comprenons pas ce qui lui est arrivé, on s'inquiétait de ne pas le voir au déjeuner, et cet après-midi tout le monde l'a cherché partout. Ce n'est que ce soir que nous l'avons retrouvé. Zut alors, il va nous manquer ce petit bouc. Bergamotte, on compte sur toi pour bien prendre soin de lui au paradis des animaux de Quéménès !