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Nous sommes à 6 jours de l’arrivée de nos premiers hôtes ; tout va bien, nous avons reçu les lits cette semaine… Marianne et Bruno Pillet (mbp création) s’occupent d’imaginer, de rêver, de réaliser et d’installer les meubles de la maison d’hôtes ; ils sont venus cette semaine monter les lits des trois chambres :
David a commencé à réparer la cale … A ce train là, rendez-vous dans 40 ans pour voir la fin du chantier :
Nous sommes toujours à 5 agneaux mais il semblerait que notre brebis aux oreilles cassées soit prête à mettre bas à son tour ; voici quelques photos de notre convalescent, qui souffre du raide de l’agneau (ce qui l’empêche pour l’instant de maîtriser totalement la conduite de son train arrière). Il a hérité du surnom de « bourrasque » du fait que l’on a toujours l’impression qu’une rafale l’empêche de marcher correctement.
Nous sommes très heureux de vous annoncer la naissance de 5 agneaux entre mercredi et aujourd'hui, vendredi. Par contre, nous ne sommes pas très bons moutonniers car aucun ne vient de la brebis dont nous vous parlions la semaine dernière.
Les premiers arrivés ont été mis au monde par notre brebis noire aux fesses blanches ; trois d'un coup ! ils sont tout noir et sont nés mercredi 26 vers 8h00. Nous nous en sommes rendus-compte quand, à notre réveil, nous avons remarqué qu'il manquait une brebis dans le troupeau. Nous sommes donc partis à sa recherche, plutôt persuadés de la retrouver blessée qu'autre chose. Nous avons donc été merveilleusement surpris quand nous l'avons enfin trouvée dans l'un des champs à l'Est de l'île avec ses trois petits, dont le dernier venait tout juste de naître. Nous avons ramené tant bien que mal tout ce petit monde à la ferme, pour pouvoir surveiller un peu les évènements, et mettre à l'abri des intempéries nos nouveaux compagnons.
Nous avons mis l'une de nos brebis à l'écart du troupeau cette semaine. Enfin, surtout à l'écart de Caradoc, notre bélier. Le week end dernier, il n'a pas arrêté de courir après notre mémère au bidon bien gonflé ; alors dimanche soir, nous avons décidé de la ramener à la ferme pour qu 'elle se repose un peu. La question qui se pose maintenant c'est : est-elle pleine ou pas ?
Le principe est simple, vous trouvez une garenne (nom du terrier creusé par le lapin du même nom). C'est très simple à localiser car tout est labouré et il n'y a plus d'herbe dans un rayon de trois mètres. Vous équipez les entrées (il y en a souvent plusieurs) de filets appelés «bourses ». Là, vous lachez le fauve dans les galeries!
Vous avez fait le plus dur car il ne vous reste plus qu'à attendre patiemment que le furet fasse fuir les lapins de leur terrier et qu'ils se prennent dans une bourse.
Et hop le tour est joué!
Bilan de la journée, 18 lapins reconduits à la cale sous bonne escorte. Ces lapins, s' ils survivent aux aléas du retour sur le continent (maladies, changement de milieu, véhicules motorisés...), seront réintroduits dans des zones où ils avaient disparu.
A une semaine près nous avions encore la cale, c'est donc à la brouette que nous avons déchargé c'hrommig de sa tonne de plants de patate.
C’est la liste « moutons laineux » menée par Soizic qui arrive en tête avec 52.3% devant la liste « plus de grain pour les poules » 47.7% que je défendais. J’ai bien essayé de corrompre Perceval mais il m’a fait faux bond au dernier moment malgré une ration de luzerne supplémentaire...
Rendez-vous aux prochaines élections municipales, la population de l’île aura certainement évolué (nous prévoyons l’arrivée d’un goret pour le printemps) et le rapport de force ne sera peut-être plus le même.
Que les ouvriers de DLE se rassurent, le fruit de leur travail est parfaitement intact du moins pour le volet 2007 des travaux.
Et puis il y a eu le 10 mars 2008, 19h00… des vents moyens de 45 nœuds, une étale de marée haute de coefficient 104, un baromètre dans les abysses (965 hpa) et une très forte houle.
C’est la conjonction de l’ensemble de ces facteurs qui aboutit à la destruction de l’ensemble de la plate-forme de la cale.
Pour ce qui est de décrire précisément le phénomène, cela m’est impossible. Même lorsque l’on connaît l’endroit, il est très difficile de relater les faits en utilisant les bons mots pour raconter ce genre d’évènements. Bref, il faut vraiment le voir pour le croire.
Regardez bien la vidéo, le père de David était sur le cordon de galets à quelques mètres de la cale quand il l'a tourné ; on voit C'hrommig dans les vagues à la fin :
tempête à quéménès 03/08
envoyé par iledequemenes
Toujours est-il qu’au milieu de ce gros coup de tabac, le mouillage de C’hrommig a tenu dans des creux de 4 mètres ! Inutile de préciser que j’ai gagné une séance de matelotage car le bout de diamètre 26 mm à beaucoup souffert et qu’il faudra le remplacer.
En ce qui concerne la plate-forme de la cale, les photos parlent d’elles-mêmes.
Le cordon de galets a reculé d'une dizaine de mètres
Les restes de la plate-forme
Nous avons aussi effectué un tour de l’île pour évaluer les dégâts. Beaucoup de choses ont bougé. La côte a reculé par endroits de quelques mètres mettant notamment à jour quatre squelettes en très bon état. Malheureusement, la tempête a aussi amené un nombre considérable de déchets qui ont été projetés à plusieurs dizaines de mètres à l'intérieur de l'île. Globalement, rien de catastrophique malgré tout à signaler. On vous raconte la suite ce week end.
A bientôt,
Soizic et David et leurs quatre nouveaux co-locataires.
Il faut vraiment habiter loin de la mer aujourd'hui pour chanter cela!
Très grosse tempête sur l'île aujourd'hui. Impossible de tirer un bilan définitif car à l'heure ou j'écris ( lundi 10/03 à 17h45), le plus dur n'est pas encore passé. La mer sera haute vers 19h00 et nous avons des vents de 45 noeuds et des rafales à 60 nds et un coeff de 104. La mer est déchainée et je ne sais même pas si c'hrommig est encore au mouillage... En tous cas, d'après les premières constatations, il y aura beaucoup de choses à raconter dans les prochains jours.
A part cela, rassurez-vous, nous allons bien! Les poules et les moutons aussi.
A très bientôt,