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  • Petite pause dans grande récolte

    Hier après-midi, nous avons continué à ramasser les pommes de terre (encore 400Kg) mais aujourd'hui on ne va pas pouvoir continuer.

    1. Parce qu'il tombe des hallebardes, et encore, quand je dis hallebardes, je suis gentille parce que là, c'est carrément le déluge. Au moins les oies et les canards sont contents, mais comme on va récupérer plein d'eau, je vais pouvoir prendre une méga douche ce soir ! Chouette ! Par contre, pour la récolte, c'est pas bon parce que la terre colle aux tubercules humides, ce qui n'est alors pas très présentable et en plus ça les empêche de bien se conserver.
    2. Parce que l'on a cassé l'arracheuse. La faute a un gros caillou qui se prennait pour une patate, mais qui n'avait ni les mensurations de Mona, ni celles de Lisa (plutôt genre melon le cailloux, vous voyez ?); le tapis est cassé mais Mac Gyver est déjà en train d'oeuvrer pour le remplacer par celui que l'on avait acheté d'avance au printemps.
    3. Parce que l'on a mal partout et que je ne sais pas qui a mis le sol aussi bas hein, mais c'était vraiment pas une bonne idée.
    4. Parce que c'est l'anniversaire de Dave aujourd'hui ! Ca n'a rien à voir, certes, mais comme ça vous allez pouvoir l'inonder de messages ... Non, "inonder" est un terme à éviter aujourd'hui, "l'arroser" de messages non plus, le "baigner" de messages non plus, le "noyer" encore moins, disons plutôt : le "saturer".

    D'ailleurs, vu qu'on parle de l'arracheuse, je serai bien allée la prendre en photo pour vous la montrer, mais là, c'est vraiment pas un temps à mettre un gribouri* dehors.

    *ndla : gribouri, synonyme d'écrivain, au sens de l'insecte parasite de la vigne. J'ai eu un dico des synonymes pour mon birthday, pour relever le niveau qu'il dit mon homme, alors je relève.

    Notre arracheuse donc, est une aligneuse, c'est à dire qu'elle sort les pommes de terre et les pose au sol (paresseuse*). Nous sommes donc à la recherche d'un modèle moins fainéant, qui au lieu de les laisser tomber par terre, les mettrait en caisses, ce qui nous éviterait de passer nos journées dans des positions douteuses en plein champ .

    *Syn. Partisan du moindre effort, inspecteur des travaux finis, tire au flanc, glandeur, branleur, cul-de-plomb,  tire-au-cul. Mais où il l'a trouvé ce dico ?

    -> A ce propos mon philou, quand le reportage de zone interdite passera (je n'ai pas encore la date, mais vous tient au courant dès que je l'ai), ne le regarde surtout pas ; Dave et moi sommes les fesses en l'air à ramasser les petites... Tu vas te faire du mal.

    Donc si dans votre hangar, chez votre voisin ou je ne sais où, vous voyez ce genre de machine qui ne sert plus, nous serions très heureux de lui offrir une retraite sur une petite île déserte... N'hésitez pas à nous appeler 06 63 02 15 08 ou à nous envoyer un mail info@iledequemenes.fr

    Attention : nous n'avons pas de hangar pour stocker le matériel, donc ce que nous cherchons, c'est une toute petite machine, pour un rang, avec juste un tapis permettant d'épierrer avant de mettre les patates en sacs ou en caisses.

    Bon, voilà. J'ai raconté assez de bêtises pour aujourd'hui, il est temps que j'aille travailler,

    Patates à l'eau pour tout le monde,

    Soizic.

     

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  • Le grand voyage des petites patates - terminus.

    Ouh là là ! Que d'aventures !

    9 jours de voyage pour faire 618 Km, soit une moyenne de 2.86Km/heure, c'est pas mal quand même !

    Même à pied, on aurait pu faire mieux. Mais les patates n'ont pas de pied, c'est bien connu (et les transporteurs aucun scrupule...).

    Mais bon, le principal, c'est qu'elles soient bien arrivées.

    Et alors là, cher internaute accroc de la patate, accroche-toi à ta souris parce que nos petites blondes sont aujourd'hui.... A la capitale !

    Alors là tu me réponds : "Nonnnnnn..."

    Et moi je te réponds : "Siiiii ! Avec la tour Eiffel et tout, et tout !"

    Est-ce que ce n'est pas une super nouvelle, ça ! Voilà qui, en ce matin pluvieux où il fait tellement sombre que l'on se demande si quelqu'un n'aurait pas oublié de nous prévenir que l'on changeait d'heure, voilà donc de quoi égayer un peu nos écrans.

    J'ai même une photo ; les paparazzi devaient déjà avoir l'info et attendaient avec impatience l'arrivée des belles de Quéménès sur le trottoir d'en face :

    mona et lisa à Paris.jpeg

    Bon d'accord, le paparazzo, en fait c'est Ralph, le propriétaire de la boutique.

    Ralph a ouvert sur Paris 3 épiceries bretonnes qui s'appellent :"Chemins de Bretagne". Pour choisir les produits, il profite de ses vacances pour parcourir les campagnes, et part à la recherche du nec plus ultra de la gastronomie bretonne. Et quand il est venu passer 3 jours à la chambre d'hôtes, il est tombé fou amoureux de Mona et de Lisa .... de leur peau dorée, leurs mensurations généreuses et leur goût de mer et de liberté ! Oui, je sais, j'en fait un peu beaucoup là, mais allez voir Ralph, il vous racontera ça mieux que moi.

    Désormais vous pourrez donc retrouver nos petites blondes sur ces étagères :

    1 2009_04_04 Chemins de Bretagne.jpg

    Avec tous les autres délices que Ralph a su dénicher ; je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager la page de présentation de son site www.chemins-de-bretagne.com :

    "Chemins de Bretagne" a commencé son aventure à Biarritz en 2005. Deux années plus tard, s'est présentée l'opportunité de s'installer à Paris pour y ouvrir une épicerie fine entièrement consacrée aux produits bretons, (la seule à PARIS). C'est en Octobre 2007 qu'a débuté la nouvelle aventure parisienne, après quelques travaux de rénovation de cette très ancienne épicerie de quartier, rue de Prague dans le XIIème. Les lieux ont gardé leur authenticité par la mise en valeur des hauts plafonds, moulures et sol en vieux carreaux de ciment.
    Son créateur, Ralph GALLO, 43 ans, Breton, de coeur et d'origine (Finistère Sud-Saint Thurien, par son père, ses grands parents paternels et Morbihan-Ploemeur par sa grand mère maternelle...), a choisi cette aventure familiale après un parcours en hôtellerie restauration puis en horticulture.
    Une expérience en restauration à l'île de la réunion, permet à Ralph de partager ses connaissances gastronomiques bretonnes, et lui donnent l'élan pour se consacrer à son projet
    avec le soutien de ses parents.
    A chaque retour aux sources dans la ferme familiale à Saint Thurien, l'épicier en profite pour dénicher et référencer de nouveaux artisans producteurs afin d'amener la gastronomie bretonne sur les tables parisiennes.
    Tous les produits ont été goûtés en famille ou avec des amis pour un avis plus partagé!
    De plus en plus nombreux sont les habitués du Quartier du marché d'Aligre à Paris dans le 12ème arrondissement qui n'hésitent pas à lui laisser carte blanche pour élaborer paniers garnis, apéritifs, repas pour surprendre ou simplement se faire plaisir. Désormais 2 autres boutiques Chemins de Bretagne dans le quartier vous permettent de retrouver les produits bretons: 93 Rue de Reuilly.12ème et 13 Rue d'Aligre.12ème (en plein coeur du marché d'Aligre aux côtés de fromagers, bouchers, cavistes, botuiques de chocolats, épiceries fines: alsacienne, protugaise...)
    Laissez vous conduire dans ces épiceries où se mèlent saveurs, senteurs et couleurs parmi un large choix.
    Le soutien de la Presse (Breizh Mag, Jean Pierre COFFE France Inter, Figaroscope, Elle à Table, Le Parisien, le magazine BRETONS, Madame Figaro, Le Point, Delicious Magazine, Gault et Millau 2009 et 2010, Le Petit Futé, Le Guide Champérard, Le Guide des gourmands, Le Télégramme, et la Presse Japonaise...) a confirmé que "Chemins de Bretagne" à Paris allait surprendre, combler les gourmands et tous les amateurs de bons produits bretons. Kénavo!

    Je crois qu'elles sont entre de bonnes mains nos petites, et j'espère qu'elles se plairont à Paris !

    Du coup, ami internaute Parisien, si tu veux toi aussi découvrir tout ce que la gastronomie Bretonne peut t'offrir de délice et de volupté, cours vite 15 rue de Prague, ou 93 rue de Reuilly, ou 13 rue D'aligre, et envoie-nous vite des nouvelles des petites (et dis-leur bien qu'on pense fort à elles) !

     

     

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  • Après-midi patate

    La récolte continue ; nous avons terminé de récolter le premier champ, et sommes maintenant dans le second (et dernier, ouf!).

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    Nous avons ramassé environ 450 Kg cet après-midi, il reste encore les deux-tiers du champ à faire mais la pluie commence à arriver ; espérons que nous aurons le temps de finir avant que ce ne soit la pataugeoire !

    Vous avez un petit coucou de Chloé qui est venue voir si l'on travaillait bien :

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  • Une queue de cyclone, un peu de houle ...

    Et voilà, c'est la foule à Quéménès ! 4 surfeurs à l'eau, c'est carrément l'embouteillage !

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    Même les dauphins se sont inquiétés et sont venus voir ce qu'il se passait :

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    Ca n'a pas empêché de Dave de se faire plaisir :

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  • 11ème moisiversaire de Chloé

    Mon homme marche sur l'eau.

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    Ce qui me plairait surtout, c'est qu'il procède à la multiplication des patates (triées et calibrées, tant qu'à faire).

    Bon week end,

    Soizic.

    Ps : je sais, le tître n'a rien à voir avec la note.

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  • Pondre ou ne pas pondre dans le poulailler ? telle est la question.

    Il y a une de nos poupoules qui pond dans la remise électrique ; elle dit qu'elle veut se tenir au courant ...

    Mince, l'humour de Grand Pierre devient contagieux ; aaaarghhh, je vais peut-être bientôt avoir la barbe qui pousse, et des petites lunettes à la Harry Potter !

    Bon, revenons-en à nos poupoules. Donc pour éviter qu'elles aillent pondre partout sauf dans le poulailler, on a posé des oeufs factices dans les nids.

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    Comme ça, elles vont se dire : "tiens, s'il y a une poule qui pond ici, c'est que ça doit être bien ; je vais pondre ici aussi alors." Bon, ça c'est la théorie, mais la poupoule est quand même un être un peu imprévisible (avec un tout tout petit cerveau), donc on peut encore avoir des surprises.

    Mais il y avait quand même un vrai oeuf ce matin à côté d'un de nos oeufs en bois. C'est bon signe.

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    Pour l'omelette prenez celui de droite, celui de gauche n'est pas très digeste.

     

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  • Préparation de la rentrée 2011

    Nous n'avons pas encore terminé la récolte 2010, qu'il faut déjà préparer celle de 2011 !

    On va laisser les parcelles que l'on a cultivées cette année se reposer, mais David commence à préparer celles que nous utiliserons l'année prochaine :

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    Il a labouré hier et ce sont les poupoules qui étaient contentes, parce que du coup, elles ont pu manger des petits vers (miam!), des petits cloportes (huuuum!) et plein d'autres insectes qui sont remontés à la surface quand la charrue est passée. Un festin !

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    Et ce matin, il a semé un engrais vert sur ces parcelles. Cet engrais vert, ce sont des graines, qui vont pousser pour donner une plante (jusque là ça va ? vous arrivez à suivre ?) et l'intérêt de semer ces plantes est multiple :

    • déjà, en poussant, ces plantes vont couvrir le sol et éviter ainsi que les fougères, les chardons et les orties ne poussent.
    • Ensuite, ces plantes vont capter l'azote de l'air pour grandir et quand elles seront à maturité, on va les broyer et les incorporer au sol ; comme ça, on enrichit le sol sans ajouter d'engrais chimiques.

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    Bon, c'est un peu brumeux aujourd'hui.

     Mais il faut aussi finir la récolte de cette année, arracher, ramasser et trier les pommes de terre avant de vous en faire profiter ; c'est ce que je faisais ce matin, grâce à notre superbe trieuse calibreuse made in Quéménès, qui nous est enviée par le monde entier :

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    En ce moment, on vit patate, on mange patate, on rêve patate ... Et vous, vous avez la patate ? De Quéménès, bien sûr ! 

     

     

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  • Le grand voyage des petites patates

    Nos petites pommes de terre deviennent des grandes, et sont maintenant connues à travers la France entière ! Elles ont déjà beaucoup voyagé grâce aux colipostes, à Marseille, à Strasbourg, dans les Alpes... Mais pour la première fois, elles vont voyager en nombre, et sur une palette !

    Ce doit certainement être moins confortable que le coliposte, mais au moins elles pourront voir du pays à travers leurs sacs filets.

    Hier soir, nous avons profité de la marée haute pour les charger sur C'hrommig. 200 Kg et des jolis sacs pour les habiller.

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    Et tout cela sous l'oeil attentif de la contremaîtresse :

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     Parce que le transport des meilleures patates du monde entier, ça ne rigole pas !

    Et ce matin, David les a amenées à Molène et les a chargées sur une palette :

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    Elles prendront le bateau de la penn ar bed ce soir pour aller jusqu'à Brest. Elles vont dormir à la gare maritime, et demain, un camion viendra les chercher. Mais où va-t-il les emmener ? C'est une surprise... Bon voyage les petites !

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  • Il y a une vie cachée derrière le blogue ...

    Nombre d'entre vous ne lisent que ce que j'écris, et ne parcourent pas les commentaires... Et pourtant, derrière ce blogue, s'en cache un autre, alimenté par les écrits au combien riches, drôles et perspicaces des habitués... Alors pour vous donner envie de suivre cette vie cachée, je voudrai vous livrer ce soir, le message écrit par Grand Pierre aujourd'hui :

    " Bien sûr, organiser un séjour à Quéménès est primordial mais il me semble bien injuste que celles qui contribuent à l‘équilibre économique de cette belle aventure ne puissent s’exprimer en ce magnifique espace d’échange.
    J’ai donc souhaité leur donner la parole dans la fiction qui suit … mais cette petite histoire est-elle réellement fictive ? Certains y trouveront sans doute une once de réalité …

    Il est parfois dans l’existence des instants qui vous tirent vers des nuées éthérées au loin, sur l’horizon. Et là, dans cette irréalité, de belles images, d’une chaleur sereine, s’imposent en force. Celles d’un océan délaissé en ce début septembre. Il faisait si beau sur cette île endormie aux premières lueurs de l’aurore, celle qu’il avait fallu quitter… celle dont la mince silhouette s’évanouissait entre océan et azur …

    Durant cette échappée de l’esprit, l’homme avait extrait du sac sépia quelques pommes de terre. Dans la continuité du geste, il les avait passées sous l’eau fraiche et reposées sur la petite table de bois céramiquée. Se retournant, Il allait se saisir de son laguiole bien effilé, d’un fil régulièrement entretenu, lorsqu’il entendit dans son dos :
    - « c’est pas possible, c’est toi Grand Pierre ? »
    Il était pourtant seul dans sa petite cuisine dont la porte fenêtre donnait sur ce jardin qu’il partageait avec ses voisins du rez-de chaussée. Peut-être l’un des enfants d’Alice et Julien, ou leur lapin Fifi, ou leur petite chatte noire Circée qui se frotte sans arrêt dans ses jambes … mais non, personne.
    - « Bonjour, Grand Pierre ! »
    Impossible, il rêvait … Incroyable, deux pommes de terre semblaient le fixer … Il n’en revenait pas. Il n’était pas sans ignorer que celles de Quéménès n’étaient pas ordinaires, mais tout de même…
    Face à lui, sur ces carreaux de faience, elles se mettaient à deux pour lui faire la nique :
    - « Moi, je me nomme Lisa ! » annonça d’une voix espiègle, mutine et enjouée celle de droite,
    - « et moi, c’est Mona » dit celle de gauche, en phonation plus retenue, s’excusant presque …
    L’homme prit l’une de ses chaises à l’assise paillée, la rapprocha de la table et s’assit. Posant ses coudes sur la table, il leva ses bras et cala son visage au creux de ses deux paumes. Il fixa les deux patates qui se trouvaient un peu à l’écart du tas, comme si elles se donnaient un statut d’émissaires, et les détailla.
    Celle qui se prénommait Lisa présentait une silhouette qui … que … pfff… comment dire ? Eh bien c’est simple : chez une humaine ça donnerait quelque chose comme 85-60-85 ! Sans faire de dessin, vous pigez de suite : si vous êtes une femme vous en rêvez … et si vous êtes un homme … vous en rêvez aussi ! Pour parfaire l’image, imaginez un habit de pelure bistre figurant un bronzage bien maîtrisé …
    Mona, quant à elle, présentait un profil … plus classique, à l’instar de celles du tas extrait du sac. Une silhouette un peu tonneau, si vous voyez ce que je veux dire, avec une peau quelque peu ridée par endroits.
    Il leur lança :
    - « Salut les filles ! mais comment m’avez vous reconnu ?»
    Elles n’en revenaient pas, d’aussi loin que remontent les souvenirs de pommes de terre, jamais, au grand jamais, un humain ne les avait écoutées et qui plus est ne leur avait adressé la parole !
    Pour une fois qu’on la leur donnait cette parole, elles allaient en profiter !
    Lisa répondit :
    - « Oh nous étions encore petites quand nous t’apercevions admiratif devant l’alignement de nos fanes en fleurs en ce début juin ensoleillé… Tu restais quelques instants à nous parler parfois, puis tu te rendais, heureux, vers ton petit muret au sud-est de l’île pour t’y asseoir et embrasser cette vue magnifique. » Mona opinait :
    - « Oh oui, c’était magnifique, ma Lisa ! »
    Et poursuivant son récit, Lisa bonnissait ce que leurs parents leur avaient raconté à propos de leur propre mise en terre :
    - « Hercule – le nom du patron de l’île, tellement le peuple des patates l’admirait pour ses muscles et donc sa force, beau comme un dieu dans son vêtement hoalen – assis sur la planteuse, râlait de temps en temps quand il estimait que le tracteur gros John, piloté par la reine « herself » n’allait pas suffisamment droit …, tu te souviens Mona ? »
    - « Oh oui, ma Lisa … »
    - « Ce qui est bien avec Mona, c ‘est qu’elle n’est pas contrariante … » ajouta Lisa qui reprit,
    - « Non, à droite ! Là maintenant redresse ! … La reine opérait ainsi des manœuvres agraires sous la férule d’Hercule, elle tentait parfois de se justifier dans un climat un peu tendu… qui ne durait guère. »
    Grand Pierre, écoutant ses deux interlocutrices avec attention, entreprenait de son laguiole effilé un savant travail de découpe de leur pelure … Lisa se retrouva ainsi costumée d’un magnifique maillot deux pièces, avec pour effet de mettre en valeur ses formes rebondies aux bons endroits. Quant à Mona, ses mensurations ne l’autorisaient qu’à porter un maillot une pièce qui masquait ,non sans mal, sa silhouette « tonneau ».
    - « Si tu nous a mises en tenue, c’est que tu vas bientôt nous plonger dans l’eau bouillante, Grand Pierre … » interrogea Lisa.
    - « N’ayez crainte, les filles, vous avez encore du temps devant vous, poursuivez le récit de votre vie sur l’île … »
    Notre amie en bikini reprit la parole :
    - « Tu sais, nous vivons à un moment de notre vie une aventure particulière. Je parle du buttage … Hercule passe avec la bineuse affublée d’un soc butteur et parcourt l’ensemble de notre champ. Pour nous ce moment est fabuleux, ça nous fait respirer, ça rend la terre plus meuble à nos côtés, bref on respire, on en est toutes … retournées. En plus, la cerise sur le gâteau, c’est Hercule qui chante à tue-tête un air de sa composition et là … dans ces moments là … on pense au grand Caruso, dans la Traviata de Verdi ! Hein Mona ? »
    - « Oh oui ! ma Lisa … j’étais toute chamboulée d’avoir le cul butté ! »
    - « Ah ben elle alors ! Elle est pas la dernière pour la gaudriole ! » commenta Lisa qui poursuivit :
    - « et puis un beau jour, vers la deuxième quinzaine de juillet, Hercule nous a soumises à l’arrachage avec, derrière gros John, tout un bazar avec un soc qui nous sortait de terre et nous amènenait sur une espèce de vibreur pour nous isoler de la terre, puis nous laisser tomber au sol. C’est bien ça Mona ? »
    - « Oh oui ma Lisa ! Comme tu expliques bien ! Moi ce que j’aime c’est quand Hercule il me secoue avec son vibreur ! »
    - « Une fois que c’est parti avec Mona, on peut plus la tenir ! Mais revenons à la réalité … parce que on est par nature assez terre à terre ! Bien sûr remplir les ventres c’est notre devoir, notre fonction … mais on a quand même le droit de rêver encore un peu si avec un peu de chance on nous laisse passer la nuit dans le sillon. Et là nous le regardons ce ciel, il est à nous pour quelques heures encore, on y a un peu droit aussi à ces étoiles … avant de nous soumettre en cohorte et terminer sur une mise en sac. Alors, je sais bien, vous vous dites : à quoi bon rêver, on va bientôt passer à le casserole … et là je vous réponds bien sûr, mais soyez tranquilles, on y passe tous, vous y passerez aussi un jour … à votre tour ! »

    Grand Pierre était bien ému, il les regarda bien en face et leur sortit :
    - « Que ce moment passé en votre compagnie était sublime, beau, aérien, arachnéen. Ce n’est pas parce que vous avez vécu sous terre que vous êtes est inculte ! Et bien sûr vous ne manquez pas de culture, vous avez bénéficié de la plus belle qui soit, celle de ces deux robinsons en Quéménie, David-Hercule et la reine Soizic. Il me semble bien les avoir aperçus à l’orée de votre champ, au soleil couchant avec la princesse Chloé dans leurs bras, donnant une image proche d’un tableau de scène champêtre de Millet ou Courbet.
    Alors, pour tout cela, avant de vous donner votre bain, je vais vous faire écouter le deuxième mouvement du concerto pour piano N° 27 de Mozart en si bémol majeur, le dernier que le Maestro ait écrit … »

    Sensibles à la baute de cette musique, les yeux des deux patates s’humidifiaient un peu, Lisa reprit la parole :
    - « A propos de musique, surveillez le bien, notre chanteur, tu verras, on en est certaines, Mona et moi, qu’un jour, il vous sortira … un tube Hercule ! »
    Elle poursuivit, rosissant un tantinet
    - « Promets-moi, Grand Pierre de ne pas regarder, quand je serai dans la casserole ! »
    - « Bien sûr c’est promis Lisa ! mais pourquoi ?
    - « Parce que j’ai peur que sous l’effet de la chaleur, mon maillot si joliment découpé ne tienne pas le coup … et on a beau n’être que des patates, on a quand même droit à un peu de pudeur …

    Et elles rajoutèrent en chœur toutes les deux :
    - « Tu penseras bien à nous quand on fondera dans ta bouche … »
    Ce furent leurs derniers mots ; il y avait de la tendresse et un brin d’érotisme dans cette petite phrase Je savais que je retrouverais ce gout un peu iodé et à peine salé, celui de Quéménès …

    Merci les filles !

    Mona, Lisa … et Grand Pierre

    Écrit par : Grand Pierre | 19.09.2010 "

    Et rien que pour vous, j'ai trouvé sur Internénette une photo de Lisa peu avant son bain ; Une star cette Lisa :

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    Allez, grosses bises à tous et spécialement à Grand Pierre,

    Soizic (et Hercule).

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  • Les réservations pour 2011 sont ouvertes !

    Ca y est ! J'ai fini de préparer la notice de séjour 2011, que vous pouvez télécharger en cliquant ici

    J'ai préparé mes classeurs, mon modèle de contrat, ma base de données, j'ai fait le plein de cartouches d'encre et de papier, le site Internet est à jour... Je suis prête !

    Donc une fois que vous avez lu attentivement la notice, et que vous êtes prêts à partir à l'aventure, vous n'avez plus qu'à vous rendre sur le site www.iledequemenes.fr pour réserver en ligne votre séjour.

    Et pour les habitués, quoi de neuf l'année prochaine ?

    Et bien tout d'abord, nous avons un peu modifié la répartition des séjours sur la saison : nous ouvrons toujours du 1er avril (bonne fête hugues) à la fin octobre, mais en 2011 nous allons faire plus de séjours en avril, mai et juin, pour garder plus de temps pour la récolte des (délicieuses) patates en août et septembre. Le seul soucis, c'est qu'entre avril et juillet, c'est la période de nidification. Du coup, tous ceux qui viendront en séjour sur l'île à cette période devront suivre une sortie pédagogique le jour de leur arrivée pour apprendre les comportements à adopter pour ne pas déranger les oiseaux en train de nicher. Et certaines zones de l'île seront fermées pour éviter les dérangements.

    Ca c'est la première grande modification. La deuxième, c'est que nous allons mettre à votre disposition gel douche et schampooing écologique. Comme ça vous gagnez un peu de place dans vos trousses de toilettes, et surtout, plus de bidon qui fuit dans le sac !

    Côté cuisine, nous avons essayé un gratin de pommes de terre à la dulse (une algue rouge) ; c'était tellement bon que je crois que l'on va vous le mettre au menu l'année prochaine.

    Bon et puis d'autres choses bien sûr, grâce aux conseils que vous nous avez écrits à la fin de vos séjours, mais il faut garder des surprises (non Henri, exterminer les oies ne fait pas partie des surprises)...

    Je crois que je vous ai tout dit, ne vous inquiétez pas si je mets quelques jours à vous renvoyer les contrats, il y a quand même toujours un champs de patates qui attend d'être récolté, et des hôtes à la maison donc j'essaie de faire ça au plus vite, mais ça peut prendre quelques jours.

    Grosses bises à tous,
    Soizic.

     

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