En voilà un titre qui va vous laisser pantois(es) !
Et pourtant, vous allez voir qu’il est parfaitement adapté à la situation.
Vous souvenez-vous des travaux d’hiver il y a deux ans ? Nous refaisions l’enduit du mur de la salle à manger de la maison d’hôtes, et avions découvert sous le béton une petite cheminée. Et bien nous avons décidé de l’équiper d’un petit poêle à bois. Ça va devenir le luxe dans cette maison, si on n’a même plus froid au dîner.
Alors commençons par le commencement, c’est mieux, et trouvons un fournisseur de bois de chauffage. Un qui n’habite pas trop loin, équipé d’un camion grue, qui puisse remplir des bigs bags de chantier et les livrer au pied levé sur le port du Conquet quand les conditions météo et la marée sont favorables, avec un fort risque pour que ça tombe le weekend, forcément. Ceci fait, il faut aller récupérer le dit bois, le charger sur le bateau, et rentrer sur l’île. Attendre que la marée descende pour que le bateau se pose, descendre le tracteur sur la grève, décharger les bigs bags de bois avec la fourche du tracteur, amarrer le tout, remettre le bateau au mouillage et remonter à la ferme.
Le tracteur revient avec le bois.
Évidemment, il fallait que les concierges viennent voir ce que je prenais en photos.
Ca y est, John arrive à la ferme avec son chargement.
Bon ben, y’a plus qu’à ranger le bois dans la grange.
Et puis il faut un poêle aussi. Je ferais bien une blague un peu douteuse sur poêle/poils, mais comme je suis certaine que bon nombre d’entre vous vont s’en charger dans les commentaires, je vais garder la mienne pour David. Il en a de la chance.
Donc nous trouvons notre bonheur au magasin préféré des agriculteurs et jardiniers du coin. Y’a plus qu’à le ramener sur l’île. Le voyage se fait en 3 étapes : un trajet en camion du magasin au port, un trajet en bateau du port à l’île, un trajet en transporteur de la cale de l’île à la maison d’hôtes. Le problème avec ces petites bêtes, c’est que ça pèse bien plus que tous mes poils réunis. Roooooh, non, on avait dit pas de mauvais jeu de mots avant les commentaires. Pardon. Donc ça pèse lourd. Au magasin et au port, David a trouvé des renforts bien musclés, mais une fois sur l’île, bien y’avait plus que moi (et mes poils). Quelques coups de nerfs plus tard, le colis est dans la salle à manger. Mois aussi, mais j’ai une petite suée qui coule sous mes bras. Poil aux bras.
Mais ce n’est pas le tout d’avoir un poêle et du bois, il faut aussi tuber la cheminée. En 150. Et là nous avons eu un petit moment de doute (léger) quand David est allé déboucher la cheminée en toiture, et qu’en fait on s’est rendus compte que ça ne communiquait pas avec le conduit qui descend à la salle à manger. On aurait peut-être du vérifier ça avant d’acheter le poêle… Bon, finalement, tout va bien, il n’y a pas deux mais trois conduits dans le pignon de la maison, dont un qui descend bien à la petite cheminée. Mais qui est bouché à 1m50 de la sortie. Merci à tous les oiseaux, mulots et escargots qui ont participé pendant des décennies à l’élaboration de ce bouchon. 3 minutes et un bon coup de perche plus tard, le bouchon était descendu dans la salle à manger emmenant avec lui tous ses copains du conduit : suie, gravats, cailloux et terre, c’était mignon tout plein !
Un peu de maçonnerie en altitude et de ménage au rez-de-chaussée plus tard, le poêle est installé ; il n’y a plus qu’à attendre que la maçonnerie sèche, et on pourra procéder à l’inauguration.
Non, non, il n'a pas fait caca dans sa culotte, il n'aime juste pas monter sur le toit.