C'est pas facile la vie de cochon à Quéménès. Il faut travailler comme un forçat :
Aller chercher sa nourriturre dans les algues en décomposition :
Non, vraiment, je vous le dis, ce n'est vraiment pas facile la vie de cochon à Quéménès.
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C'est pas facile la vie de cochon à Quéménès. Il faut travailler comme un forçat :
Aller chercher sa nourriturre dans les algues en décomposition :
Non, vraiment, je vous le dis, ce n'est vraiment pas facile la vie de cochon à Quéménès.
Ca sent le printemps ! Certes, ce matin il ne faisait que 0°C sur l’île, ce qui est quand même exceptionnellement bas pour le caillou, mais avec ce beau soleil, les petits oiseaux chantent et les humains ont le cœur léger pour entamer les travaux des champs (enfin, pas pour longtemps).
Cher patatophile, accroche-toi à ta souris, il y a de la patate à suivre.
Nous faisons un essai cette année de pomme de terre précoce parce que la récolte de l’an dernier a été gâchée par l’arrêt longue maladie de John (Deere, le tracteur), et les vilains taupins qui en ont profité pour s’attaquer à de pauvres petites patates sans défenses. Nous n’aurons du coup pas assez de patates pour alimenter la table d’hôtes avant la prochaine récolte de Monalisa à l’été 2013, alors nous faisons un petit bout de champs en variété précoce, la Sirtema. Quand je dis un petit bout, c’est même un micro-bout parce que nous n’avons planté que 100Kg !
L’occasion du coup hier de sortir la planteuse, de la graisser, et de la régler. Et de se chamailler. Oui, la conduite est très souvent sujette à dispute. Sur le continent ou sur le caillou d’ailleurs. (Philippe N. : si tu racontes ici que j’ai reculé dans ton poteau la semaine dernière, je ne te parlerais plus jamais. Qu’elle idée de mettre un poteau au milieu du parking). En plus, je ne voulais même pas conduire, je préfère mettre les patates dans les godets mais David dit que je n’arrive pas à tenir le rythme même quand il est sur la vitesse lente de la plus petite vitesse du tracteur (il y a en tout 16 vitesses possibles sur le tracteur). Bon ben du coup je me suis mise au volant, mais évidemment les rangs ne sont jamais assez droits, les entrées de rangs ne sont jamais assez bien perpendiculaires, la fourche jamais à la bonne hauteur. Et bla bla bla, et bla bla bla. Et après une heure, il ose me demander pourquoi je suis énervée. Regardez-le avec son petit sourire narquois, je lui ferais bien avaler ses patates, moi.
Mais revenons-en à ces petites Sirtema ; elles devraient être prêtes pour la mi-mai, si elles résistent aux derniers coups de vent de l’hiver et aux embruns qui brûlent tout. Croisons les doigts.
J'ai deux modifications importantes des statistiques démographiques de l'île à vous annoncer cette semaine ; la première, c'est l'explosion démographique de la population moutonesque de l'île, et la deuxième c'est l'augmentation notable de la moyenne d'âge des êtres humains.
1) La population moutonesque
La nouvelle lune de cette semaine a été plus qu’efficace, puisque nous comptons un peu plus d’une vingtaine de naissances en 4 jours. Les organisateurs annoncent 24, contre 19 pour la Préfecture. Autant vous dire qu’il y a 3 mois, je connais un bélier qui a du passer une sacrée soirée. Mais cela ne nous regarde pas, alors revenons-en à nos moutons. J’ai essayé de faire une photo de la nurserie avec tout ce petit monde, mais ils n’étaient pas d’accord, alors j’en ai une quinzaine ici :
Et puis en voilà un qui a une sacrée coupe :
Et celui-là qui s'était caché :
2) La population humaine
Nous sommes officiellement passés d’une moyenne d’âge de 17,25 ans/hab. à 17,50ans/hab. grâce à notre Petit Jules qui a fêté son premier anniversaire. Et comme plus le temps passe, plus je me dis qu’il est quand même bien réussi, voilà une petite photo pour vous le prouver, si tant est qu’il en était besoin.
Joyeux anniversaire Petit Jules !
Bon weekend et à bientôt,
Soizic.
Allez, pour finir ces nouvelles du Dimanche, une petite devinette :
Un indice sur cette photo vous permet de deviner quel temps est annoncé pour demain, le trouverez-vous ?
A bientôt,
Soizic.
La saison des agnelages commence et ce sont déjà trois de nos brebis qui ont mis bas. Nous avons donc rapatrié tout le monde sur l’île principale pour pouvoir surveiller tout ça.
Nous avons un troupeau d’une cinquantaine de brebis qui ne savent pas nager qui ont pour rôle principal d’entretenir les prairies de l’île par leur pâturage. Chaque année, les agneaux sont vendus pour leur viande et apportent ainsi une ressource financière supplémentaire à la ferme.
Les deux premiers agneaux de l’année sont nés pendant notre absence fin janvier, et ce sont déjà deux sacrés filous qui courent et sautent dans tous les sens :
(Heureusement que les nôtres ne sautent pas comme ça trois jours après la naissance !)
Cette semaine, c’est une brebis blanche, et une autre noire qui ont chacune donné deux agneaux noirs :
(le lapin n'est pas d'elle)
Ca y est, nos premiers ouistitis font une pause dans leur course :
Je ne suis pas encore pro en gynéco-ovine, mais je crois que la mémère en arrière plan attend un heureux évènement.
Les oies n’ont pas pu s’empêcher de venir noir les agneaux et d’y aller de leur petit commentaire : c’est le portrait craché de son (feu) père, il a le nez de sa mère, elle n’arrivera jamais à perdre tous les kilos qu’elle a pris pendant la grossesse, il ne ressemble pas un peu au facteur ?
Notre gros canard s’est trouvé un super garde manger :
Entre les algues en décomposition, les insectes, les larves et les asticots, la laisse de mer est une ressource très riche, pour qui aime ce genre de mets. Il va falloir que l’on lui apprenne à s’essuyer le bec en sortant de table.
Record de visites sur le blogue : en Janvier, vous avez été près de 35 000 lecteurs (contre 7 000 en temps normal) ! Bon nombre d’entre vous sont arrivés ici suite à la rediffusion du reportage de Thalassa le 18 janvier, alors bienvenue à tous les nouveaux lecteurs, et en route pour quelques nouvelles !
Les Antilles, finalement, c'est comme l'archipel de Molène, le rhum en plus.