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  • Thalassa Vendredi 17

    Dans Thalassa cette semaine, Herlé Jouon nous emmène à la découverte des îles et ilots bretons. Les Glénans, Bréhat, Molène, à travers les yeux de navigateurs, résidents, artistes ou exilés, cela promet un reportage haut en couleurs ! Pour l'archipel de Molène, c'est notre célèbre photographe Yves Gladu qui servira de guide, et qui viendra à notre rencontre sur Quéménès.

    Extrait du script :

    "À l'extrême pointe de la Bretagne, l'Archipel de Molène est riche d'une faune, d'une flore et d'une vie sous-marine exceptionnelles. C'est un chapelet d'îlots interdits en période de nidification des oiseaux marins. Ces récifs protègent l'ile de Molène qui ne compte que 150 habitants l'hiver. À une encablure de là, émerge Quéménès, l’îlot qu’un jeune couple a décidé de faire revivre. C’est aussi le terrain de prédilection d’Yves Gladu, plongeur et caméraman sous-marin. Yves s’est lancé un défi : filmer enfin le requin pèlerin, une espèce rare qui vient se nourrir du plancton au large des îles bretonnes."

    Vous pouvez consulter la bande annonce de l'émission et des extraits du reportage sur la page de l'émission de Thalassa : France 3 - émission Thalassa

    Vendredi sera également une date importante pour nous puisque c'est le jour de notre départ en vacances ! Cette année, direction la Corse pour une quinzaine ; nous vous retrouverons donc début février pour débriefer ce nouveau reportage mais en attendant, n'hésitez pas à nous laisser vos commentaires ici.

    A bientôt,

    Soizic.

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  • Conséquences des tempêtes - 1

    (je mets "1", parce qu'il y a des chances qu'il y en ait d'autres dans les semaines à venir).

    Un peu d'histoire pour commencer. Le 6 août 2011, le chalutier Marco coulait au large de Sein alors qu'il rentrait sur Zeebrugge. Les 6 membres d'équipage sont récupérés sains et saufs par le canot de sauvetage de Sein. Le chalutier a coulé quelques minutes après l'évacuation de l'équipage et gît depuis par 53m de fond.

    L'article du Télégramme sur le naufrage du Marco à lire ici.

    Quel rapport avec nos tempêtes du début d'année ? On y arrive, on y arrive.

    Et cet après-midi du 13 janvier 2014, nous nous promenons sur la côte Sud de Quéménès, lorsque nous apercevons ceci :

    IMG_2953.jpg

    Ça s'appelle un engin flottant. Oui, celui qui l'a baptisé s'est vraiment foulé. Il y en a sur tous les bateaux ; en cas de naufrage, cela permet d'avoir quelque chose qui flotte (d'où son nom) où s'accrocher en attendant les secours. Mais regardez bien ce qui est écrit sur le dessus :

    IMG_2952.jpg

    Je vous aide : MARCO - OOSTENDE O 333

    Avec la houle de la dernière tempête, l'épave du Marco, qui gît toujours par 53 mètres de fond, a dû être secouée et cet engin flottant se sera décroché du bateau, dérivant ensuite jusqu'à Quéménès. Autant vous dire que si ça a secoué par 53 mètre de fond, il risque d'y avoir encore pas mal de choses qui vont arriver dans les semaines à venir.

     

    Mais pour aujourd'hui, nous avons 3 visières de casquette et 4 déodorant Axe pour homme (le marin moderne porte donc un couvre chef et s'asperge de parfum en espérant choper de la sirène), une caisse de criée anglaise mise en circulation en février 2003, et 5 rouleaux de mousse comme celle-ci :

    JTD_Adhesif_NewphoQ1.jpg

    (Il doit y avoir un conteneur de rouleaux qui s'est ouvert avec la houle).

    (David et moi voulions vous mettre cette pub où un pêcheur jette sa canette à la mer et où la mer se venge en lui jetant tous les déchets qu'elle contient pour finir par une épave énorme, mais nous ne l'avons pas retrouvée. Si vous arrivez à la retrouver, vous gagnez notre reconnaissance éternelle.)

    Nous avons aussi trouvé un Guillemot mort qui est en partie couvert de mazout. Il y en a à priori beaucoup ces temps-ci, comme l'explique France 3, certain bateaux ayant profité du mauvais pour dégazer tranquillement : l'article de France 3

    Et aussi une combinaison de peinture toute neuve, encore dans son emballage. David est content, il est en train de peindre les poutres de la maison.

    Enfin, j'ai une annonce difficile pour tous ceux qui aimaient se poser sur la plage du côté de l'épave. Vous savez, quand on descend sur la grève, sur la droite à 5 mètres, il y a un caillou légèrement incliné orienté plein sud qui était parfait pour faire la sieste méditer. Et bien il a explosé sous la force des vagues de la tempête et il est maintenant dispersé sur la prairie. Il va falloir trouver un autre caillou pour s'adosser...

     

     

    Merci à Yann et Matthieu qui nous suivent sur Facebook et qui ont retrouvé la vidéo dont nous parlions plus haut :

     

     

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  • Un petit coup de houle avec ça ?

    Bon, en fait, le plus gros est passé à la marée haute de ce matin. Personnellement, je dormais à poings fermés ; Dave dit qu'il a entendu le grondement de la mer mais qu'il n'a pas eu le courage de se lever...

    Lorsque nous sommes partis faire le tour de l'île avec les loulous, nous avons compris pourquoi ça grondait :

    panoramic.jpg

    Oups, ça a un peu débordé.

    En fait, la ligne de pointillés orange, c'est le chemin qui nous permet d'aller jusqu'à la cale. Bon, là, sauf si vous êtes en sous-marin, ça ne va pas être facile. Et la flèche orange, c'est l'endroit où était planté feu notre panneau du Conservatoire du Littoral. Vous pouvez toujours chercher, il n'y est plus.

    Ne vous inquiétez pas, il n'y a rien de grave. La houle est juste montée au dessus du cordon de galets ce qui a arraché le panneau et fait déborder le loc'h dans tout le vallon. Le loc'h va se vider de lui-même parce que le cordon est perméable, et le panneau, ben il faut juste le retrouver, mais avec les dizaines de mètres cubes de galets et d'algues qui se sont posés, ça ne va pas être facile.

    Allons voir si la cale n'a pas souffert :

    galets sur la cale.jpg

    Non, ça va, elle est toujours là, il y a juste une quarantaine de centimètres de galets qui se sont posé sur la plateforme. il va falloir dégager ça si l'on veut descendre le transporteur sur la cale. Le plus important, c'est que le cordon de galets n'a pas cédé, et qu'il a même été plutôt rehaussé. Comment je le sais ? Regardez le panneau de la zone de nidification :

    tranquilité des oiseaux.jpg

    Le haut du panneau est normalement à presque 1 mètre de haut ; Dave n'est pas si grand...

    Donc sur le haut du cordon ce sont près de 60 centimètres de galets qui ont été ajoutés, et à la cale une quarantaine. Sur la longueur du cordon, ça fait quelques mètres cubes de galets déplacés ! Mais il y a quand même des endroits où le cordon a été fragilisé, c'est très localisé, probablement même sur une seule vague :

    cordon fragilisé.jpg

    Entre les deux flèches orange, il y a un dénivelé d'une trentaine de centimètres ; ces galets ont roulé sous l'assaut d'une vague jusqu'aux pieds de David.

    On a retrouvé le panneau :

    panneau retrouvé.jpg

    Bon là, je vous accorde qu'il n'est pas facile à reconnaitre, mais une fois que nous l'aurons débarrassé de ses décorations d'algues et que l'on l'aura replanté, vous n'y verrez que du feu ! Il a quand même un bloc de ciment à chaque pied de la taille d'un seau de 20 litres, ça laisse une idée de ce qui a pu se passer à la cale en cette fin de nuit. Heureusement que C'hrommig était au sec. Enfin il a quand même eu chaud au tableau arrière notre C'hrommig, car certaines vagues sont venues lui chatouiller la carène, presque jusqu'à mi-longueur ! Nous lui avions quand même laissé son mouillage, au cas où...

    chrommig.jpg

    Sur le reste de l'île, c'est un peu partout le même spectacle. La mer est montée très haut et les vagues ont été suffisamment puissantes pour arracher la végétation en de nombreux endroits. On ne compte plus les pieds d'arméries maritimes et de choux marins les racines en l'air qui attendent que l'on vienne les replanter. Ce printemps risque de ne pas être très fleuri, malheureusement. Sous la ferme, c'est le buisson de criste marine qui a été bien amoché :

    criste marine.jpg

    Plus loin sur la côte sud, les galets qui étaient sur la grève ont été projetés à plusieurs mètres sur la prairie :

    galets au sud.jpg

    Avant la tempête, il y avait un petit chemin en herbe ici !

    Les pluies diluviennes des derniers jours combinées à la submersion marine ont à ce point détrempé le sol que l'eau ruisselle de partout jusque sur la plage où la profondeur des sillons laisse imaginer la quantité d'eau qui a dû s'écouler ici en quelques heures cette nuit :

    ecoulement sur la plage.jpg

    Et pour finir ce tour d'île post-houle chers patatophiles, il va falloir que vous soyez forts. Voici le champ dans lequel nous allons planter les patates cette année. Ce n'est pas de l'eau de pluie, c'est la mer qui a envahi une partie du champ :

    champs patates 2014.jpg

    Sur cette partie submergée, il ne sera pas possible de planter des patates car la terre est complètement saturée en sel et les organismes qui normalement contribuent à la bonne santé du sol n'y ont pas survécu :

    lombrics.jpg

    Il y aura donc un peu moins de place pour planter les patates... Soyez forts.

    Bises,

    Soizic.

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  • Coup de vent n°6

    Les coups de vent se succèdent depuis Noël et conjugués aux forts coefficients de ces derniers jours, cela donne un niveau d'eau particulièrement élevé, mais qui ne fait pas autant de dégâts ici que sur le continent.

    Nous notons par exemple un suicide collectif de vers de terre par choc osmotique :

    DSC_00371.jpg

    Le vers de terre n'aime pas l'eau salée, alors quand les prairies sont submergées par la mer, ce sont des milliers de lombrics qui sortent de terre et meurent, pour le plus grand plaisir des goélands :

    DSC_00281.jpg

    Il y a également un arrivage massif de déchets qui s'envolent sur toute l'île. Ici au Lédenez, la côte Ouest (le long du grand pacifique), il y a un déchet tous les 2 mètres ! Nous avons quelques heures de nettoyage devant nous !

    DSCN0718.JPG

    Mais parfois, il y a des échouages qui peuvent s'avérer utiles comme ce radeau de survie, qui fera une superbe piscine pour Jules et Chloé l'été prochain !

    IMG_2844.jpg

    Il semblerait que ce soit l'un des radeaux qui aient été lancés à Bernard Stamm par la Marine Nationale lors de son sauvetage avant Noël : l'article du télégramme. Un autre est arrivé à Ouessant et un troisième à Molène.

    Autre avantage, la houle a bien nettoyé les algues en décomposition qui s'étaient accumulées sur certaines grèves :

    DSC_00241.jpg

    Bon, en fait, elle a déplacé toutes les algues de la côte Sud sur la côte Nord. Ça me rappelle David qui fait les poussières...

    DSCN0714.JPG

    DSCN0715.JPG

    A la cale ce sont des cailloux et des algues qui se sont déposés, si bien qu'il va être difficile d'y faire descendre le transporteur avant quelques jours :

    DSC_00401.jpg

    Mais ce qui plait le plus aux enfants avec ce temps, c'est que le chemin est détrempé, et que du coup on peut faire des glissades dans la boue !

    DSCN0739.JPG

    DSCN0740.JPG

    Et nous, ce qui nous plait le plus, ce sont les paysages à couper le souffle (au sens propre, comme au figuré) :

    IMG_2908.jpg

    Bonne année à tous ! (et vivement l'accalmie)

    IMG_2863.jpg

     

     

     

     

     

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  • Retour à Quéménès

    Donc depuis le 22 décembre, l'éolienne est baissée :

    DSC_0014.jpg

    Et notre fier C'hrommig est à l'eau de pluie, pour son plus grand désespoir :

    DSC_00331.jpg

    Nous sommes finalement partis à la recherche du Père Noël le 24 décembre, grâce à l'équipe d'Iroise Mer qui est venue nous chercher avec son semi-rigide :

    Iroise mer.jpg

    Heureusement que l'on n'est pas passés avec C'hrommig, parce que c'était quand même bien tartiné à la sortie du Conquet ! Yvon et Yannick nous ont ramenés sur l'île, avec tous nos cadeaux, le 30 janvier, et nous avons donc passé le réveillon du nouvel an tous les 4 sur le caillou.

    IMG_2831.jpg

    On a été bien gâtés... (Ce sont les poireaux de Mamie qui prennent toute la place).

    Depuis, les coups de vent s'enchaînent, les trombes d'eau aussi, et aujourd'hui Météo France annonce son avis de Coup de vent N°6 en trois jours !

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