Il mesure 6,99 mètres de long, 2.5m de large, pèse 800 kg et répond au nom de « C’hrommig ». Bon, pour l’instant quand on l’appelle il ne vient pas encore tout seul, mais on va lui apprendre.
Et oui, nous avons reçu notre bateau ce samedi. En provenance directe du Chantier Gosselin dans la Manche, C’hrommig est arrivé samedi matin sur le port du Moulin Blanc.
Je pense qu’avant de vous raconter la livraison et les premiers travaux, vous souhaitez tous connaître l’origine du nom du bateau. [Normalement, vous faites : « oh oui, oh oui ! »]
C’hrommig se prononce assez simplement : kro – comme la célèbre marque de bière et – mique – comme ce que vous voulez.
Ce nom vient du mot breton « kromm » qui signifie en général : courbe, anse. Dans notre cas, avec le suffixe « ig » qui signifie « petit », on pourrait traduire C’hrommig par : petite courbe ; en effet, C’hrommig est aussi le nom d’une passe entre Litiri et Quéménès, la passe du c’hrommig, qui forme une courbe. [ouaaaaaaah]. Outre le nom de la passe, c’est aussi le nom du caillou qui se situe à côté de cette passe mais que l’on ne peut pas vous décrire parce que personne n’est d’accord sur sa forme. Certains y voient une dent de requin, d’autres la proue d’un navire qui coule, ou encore un aigle ! Nous essaierons de prendre une photo cette semaine pour vous montrer. Voila, vous savez tout.
La livraison, bien que peut académique, s’est déroulée sans encombre. Il s’agissait en effet de descendre le bateau de 800 kg d’un plateau de transport, jusque là, tout va bien, mais sans moyens de levage. Là, ça se complique un peu. Le chariot élévateur du chantier ayant décidé après une nuit fraîche et humide de prendre une matinée de congé…
Qu’à cela ne tienne, après moult réflexions (il y avait quand même six cerveaux en ébullition), nous avons accroché le bateau au chariot élévateur et avancé la remorque sur laquelle était le bateau pour qu’il glisse directement sur son ber.
On a quand même fini au cric de voiture parce qu’il nous manquait quelques centimètres pour passer les patins avant. Facile. Un peu stressant par moments, mais facile.
Il ne nous reste plus qu’à faire la peinture de protection de la coque, l’électricité, l’immatriculation, l’accastillage … Nous pensons pouvoir le mettre à l’eau lundi prochain, il nous faut une journée pour faire les essais de moteur et d’hélice et si tout va bien, mardi prochain, C’hrommig fera son premier voyage pour Quéménès.