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Ouh là là...

On va s'en souvenir longtemps de cette Ulla ; pour nous, pas de dégâts majeurs, mis à part quelques faitières qui se sont envolées, il n'y a rien de grave. Par contre, on va se souvenir longtemps de notre promenade quotidienne...

Nous sommes partis à 4, comme d'habitude. Par le sud, vérifier que les menhirs des oreilles de lapins ne se soient pas envolés. Nous continuons vers l'Est mais en arrivant au niveau de la plage, Ulla nous offre un gommage au sable. Merci Ulla. Nous nous dépêchons de remonter vers l'abri côtier pour échapper aux grains de sable qui nous fouettent le visage. Nous dominons de là l'ensemble de l'île bien à l'abri du pignon de la maison. Nous sommes déjà crevés alors que nous n'avons fait que 800 mètres, mais depuis notre départ nous luttons pour que le vent ne nous fasse pas tomber. Nous descendons à la cale, et là Ulla essaie d'emporter les deux membres les plus légers de l'équipe. Les deux plus lourds aussi d'ailleurs. Finalement, tout le monde s'assoie et profite du spectacle. Sur notre gauche un drôle de nuage approche, comme une brume, au ras de l'eau. Nous nous disons que nous sommes bons pour la douche, mais quand le nuage est sur nous, point de gouttes de pluie mais une vapeur d'embruns ; le vent a nettement forci et créée à la surface de l'eau cette brume salée. C'est la première fois que nous voyons ça.

Nous décidons de rentrer à la maison. En temps normal, il nous faut une dizaine de minutes pour aller de la cale à la ferme avec les loulous. Avec Ulla, nous avons mis trois quarts d'heure. A cause d'Ulla plutôt.

Nous partons par le chemin Nord, celui qui longe le loc'h. Nous avançons à la queue leu-leu. David et moi nous relayons en tête, tels des coureurs cyclistes, pour protéger les autres du vent. Au bout d'une cinquantaine de mètres laborieusement franchis, nous apercevons trois couples de tadornes de belon qui se sont mis à l'abri au bout du loc'h. Si nous approchons, ils vont décoller mais avec ce vent, ils vont se fatiguer énormément et risquent de se blesser, alors nous nous mettons d'accord à force de hurlements contre le bruit du vent pour faire le tour par le haut du champ pour éviter de les déranger. La cuvette dans laquelle nous progressions nous apportait un semblant de protection, il va maintenant falloir remonter la côte (au moins 10 mètres de dénivelé !) face au vent. Nous nous réorganisons ; Papa devant avec Jules dans le dos, ensuite Maman, et Chloé derrière pour être la plus abritée. Chloé et moi nous tenons les mains, au cas où. Après une dizaine de mètres, Chloé a du mal à avancer à cause des turbulences que nous créons et des rafales qui nous assaillent, alors David la prend dans ses bras, Jules est dans son dos dans le porte-bébé et je suis derrière pour les pousser tous les trois. C'est ainsi que nous allons rentrer jusqu'à la maison, et alors que les loulous rient de toutes leurs petites dents de cette situation quelque peu cocasse, David et moi arrivons essoufflés comme si nous avions couru un marathon.

Autant vous dire que la petite bière qui a suivi a été plus que savourée. Mais elle était drôlement salée : nous sommes couverts d'embruns et notre visage brille de l'épaisse couche de sel qui nous a recouverts tous les 4. Nous regardons les relevés instantanés de météo : nous avons essuyé des vents de 140Km/h en moyenne avec des rafales à 16O.

(Je n'ai pas pris de photos, de toute façon, ça aurait été tout flou...)

 

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Commentaires

  • Nous aussi à Belle Ile,nous avons eu 140km/h.Pas de gros dégâts sur les oeuvres humaines diverses .Par contre cette accumulation de coups de vents a détruit la majeure partie des plages de sable et les a habillées de cailloux divers .Nous aussi avons les algues puantes .C'est cela la solidarité des gens de mer .
    A certains endroits comme Donnant par exemple,la côte a énormément reculé.Des bouts de la côte rocheuse se sont écroulés à la mer....
    Mais les gens et leurs maisons vont bien.C'est le principal

  • Faites attention à vous ! J'avais pensé que vous pourriez être emportés par le vent et les vagues ! Cramponnez vous à votre cheminée !! A l'intérieur ...
    On pense à vous et vous embrassons, Isabelle

  • Reportage vécu qui me laisse essoufflée tant il est bien raconté : en 2 mots j'ai l'impression d'y avoir été , moi aussi au bord de cette mer déchainée .
    Et j'admire votre sollicitude pour les oiseaux marins qui vont faire de beaux nids bientot.
    Cela n'a pas soufflé aussi fort à 13 km au nord du Mans ou à 20km de Bonnétable !
    Le printemps montre ses premiers signes 'd'arrivée .Puissent les tempetes prendrent le large !

  • Eh ben ,vous êtes trés courageux tous les 4!!! Amitiés

  • eh ben quelle aventure ! Y'a pas de prime de risque sur votre caillou ? En tous cas , c'est vivifiant tout ça ...mais un peu dangereux tout de même !

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