Je vous le confirme, il est bien là !
Autant en début de semaine le vent annoncé n'était pas là, mais celui-ci, il ne nous loupe pas ! C'est un temps à écrire des bêtises sur le blogue...
Et bien évidemment, c'est sous ce magnifique ciel gris, ce vent à décorner un mouton, et ces trombes d'eau que nos brebis ont choisi d'agneler... Ben oui, quand il ne fait pas beau, c'est plus drôle, n'est-ce pas ? Surtout que l'on en a quand même 4 qui ont mis bas ; 7 agneaux d'un coup ! Et bien sûr, à l'autre bout de l'île... En écrivant ça, je me dis qu'il y en a qui doivent rire quand je dis à l'autre bout de l'île, parce que ce n'est pas bien grand chez nous, mais quand même ; avec 1,3 Km de long sur 400 mètres de large, ça en fait des endroits où se cacher.
Allez, une petite anecdote en passant. Un jour, je pars chercher les moutons pour voir si tout le monde allait bien. Je décide de partir par le Sud, vers l'Est (pour pouvoir regarder la mer)... Et bien ces filous, ils marchaient sur le chemin Nord, et vers l'Ouest ! Je crois qu'ils l'ont fait exprès. J'ai mis plus d'une heure à les trouver. En fait, c'est quand je suis rentrée à la ferme pour prévenir David que je ne les trouvais pas (comme si ils avaient pu s'échapper...), qu'il m'a montré qu'en fait ils étaient juste à l'Ouest de la ferme depuis une bonne demi-heure déjà.
Bon, revenons à nos moutons. Donc nous voilà partis de bon matin, en ciré et bottes, pour rapatrier tout ce petit monde dans notre tout nouvel enclos. Dis comme ça, ça parait facile. Déjà, notre enclos, nous avons mis une bonne semaine à l'installer : enlever les ronces, refaire les murets de pierre, creuser des trous pour planter les poteaux, fixer le grillage... Nous avons fait ça en Janvier, du temps où il faisait presque beau. Et puis les moutons, nous avons mis plus d'une heure à les ramener. Et quel Bazar ! Il y avait presque un kilomètre à faire pour les ramener jusqu'ici ; alors au début, ça allait à peu près, mais quand les agneaux ont commencé à être fatigués, ils n'avançaient plus. Alors on les a pris dans nos bras pour les aider, mais du coup les mères étaient toutes folles parce qu'elles ne les voyaient plus... Alors il y avait les moutons qui avançaient, les agneaux arrêtés qui appelaient leurs mères, les mères qui couraient dans tous les sens et qui appelaient les agneaux, le vent qui soufflait, la pluie qui tombait, moi qui n'entendait pas ce que David me disait... Bref, c'était sportif ! Et quand nous sommes arrivés à la ferme (parce que l'on y est quand même arrivés), alors que tout le monde allait rentrer dans l'enclos, un des béliers a commencé à sauter partout et est parti en détalant vers l'éléphant (ndlr : c'est un menhir, pas un vrai)... et tout le monde l'a suivi ! Aaaaaargh ! C'est là que l'on a commencé à courir à travers champs pour les devancer et arriver avant eux à l'éléphant, pour faire comme qui dirait « la tenaille » (comme le sergent chef Chaudard dans la septième compagnie). Sauf que David a passé l'extirpateur dans les champs la semaine dernière, et qu'avec toute l'eau qui nous est tombée dessus depuis, c'est plus vraiment des champs, c'est plutôt des marécages... Pour la biodiversité, c'est bien... ça fait un nouveau milieu naturel sur l'île, mais pour courir, c'est moyen. Par contre pour ma ligne, c'est super ! en plus avec le ciré, ça fait combinaison de sudation ! Je suis sur les rotules...
Enfin, après toutes ces péripéties ils sont tous rentrés dans l'enclos, et tous les petits ont retrouvé leur mère.
Pour les présentations, voici maman 2, maman 3, maman 4 et maman 5 :
Donc au total nous avons 10 agneaux et pour l'instant on est à 3 mâles et 3 femelles ; pour les 4 derniers on ne sait pas encore parce qu'on n'a pas pu les attraper, mais on verra ça quand il fera plus clame.
Mais on a encore du monde à vous présenter !
Quand on a vu la météo annoncée pour la fin de semaine, on s'est dit qu'il serait peut être bon d'aller faire quelques courses : des légumes, de la viande, du papier pour l'imprimante, de la peinture pour repeindre John (ndlr : notre tracteur)... Et voilà mon homme parti pour nous ravitailler. A 15 heures, coup de téléphone, il me demande de venir l'aider à décharger le bateau à la cale. J'embarque ma Choupette dans la poussette, et en avant toute pour la cale ! Arrivées à la hauteur du bateau, c'est étrange mais je vois un drôle de petit rictus sur le visage de mon cher et tendre ... Et j'entends des petits « piou piou » sortir de la cabine ! Surprise ! David ramène 15 petites poules, et quand je dis petites, elles sont très petites puisqu'elles n'ont que deux jours ! Et voilà tout ce petit monde :
Il y a trois espèces : des « rhodes », des « gris cendré », et des « T831 ». Il faut les garder au chaud le temps qu'elles grandissent et qu'elles fassent des plumes. Nous leur avons donc installé une petite maison dans l'une des écuries :
La salle à manger :
Le salon avec la lampe chauffante :
C'est la nouvelle boite de nuit de Quéménès, bientôt on va faire des soirées mousse :
Mais on a encore du monde à vous présenter !
Il n'y avait pas que les poussins dans le bateau, il y avait aussi un gros canard :
Oui, parce que Gudule est stérile, alors il ne peut pas faire leur petite affaire aux canes. Et les relations platoniques, ça va un peu, mais ça ne peut pas marcher éternellement. Du coup, voici Homer (rien à voir avec l'odyssée, c'est parce que son ancienne propriétaire s'appelle Simpson), qui a donc une lourde responsabilité puisque nous comptons sur lui pour nous faire des petits canards (rien à voir avec le café, c'est pour la survie de l'espèce)... Et Homer prend son rôle très au sérieux puisque, à peine avions-nous ouvert sa caisse de transport, qu'il se mettait à l'œuvre sur une de nos petites canes. Bon, Gladys a essayé de fricoter avec lui, mais Homer n'avait pas l'air intéressé. [Nous rappelons à ceux qui ont loupé l'épisode précédent que Gladys est finalement un mâle. Enfin, il est mâle depuis le début, mais nous étions persuadés que c'était une femelle... On a bien pensé l'appeler du coup Gladu, pour faire plus virile, mais on a un copain dont c'est le nom de famille, alors on continue de l'appeler Gladys.]
Nous avons eu un peu peur qu'entre Gudule et Homer le courant ne passe pas, mais ça a l'air de plutôt bien se passer :
Voilà pour les nouvelles de la semaine. Vendredi, c'est le quatrième moisiversaire de Chloé, ba ba ba, comme on dit à Dunkerque ; et dans un mois, on commence la troisième saison des chambres d'hôtes ! Re - ba ba ba !
Ah oui, avant de raccrocher, merci à tous ceux qui ont écrit du bout du monde pour nous raconter qui se cache derrière les points de la carte, c'est super !
Et pour répondre à Bénédicte, il n'y a pas d'abeilles sur Quéménès et on ne peut pas en introduire car il y a une espèce endémique à Ouessant qui est protégée : l'abeille noire d'Ouessant, et pour ne pas risquer de contaminer cette souche pure d'abeille noire, nous n'allons pas installer de ruche sur Quéménès.
Voilà pour aujourd'hui,
Grosses bises à tous et à bientôt,
Soizic, David, Chloé, 36 moutons, 2 canards, 3 canes, 24 poules, 3coqs, 2 jars, 2 oies et 2 pintades (sexe non déterminé).